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ça cogne le dimanche
Publié dans Le Soir Echos le 24 - 05 - 2011

Le retour à l'usage de la force pour disperser les manifestations initiées par le Mouvement du 20 février va crescendo. Il suscite bien des questions.
Dimanche 22 mai, les forces de l'ordre ont tenu à marquer de leurs matraques cette journée consacrée, par les acteurs associatifs, au soutien du Mouvement du 20 février. Si la journée se voulait nationale, l'action des sécuritaires l'était tout autant. Rabat, Casablanca, Fès,Tanger, Tétouan, Oujda, Agadir, Mohammedia et même de petites localités, comme Guercif, ont été les scènes d'interventions violentes de la police. Les milieux proches du Mouvement 20 février parlent de centaines de blessés et d'une dizaine d'arrestations.
Dans la capitale du Détroit, l'approche sécuritaire a tourné en affrontements, pendant des heures, entre manifestants et forces de l'ordre. Les mêmes incidents se sont produits à Fès et dans autres villes du royaume. Le 15 mai, les forces de l'ordre ont montré tout leur savoir-faire lors de la dispersion de la marche vers le siège de la DST à Témara. La même prouesse est alors rééditée dans d'autres villes du pays. Force est de constater que nous ne sommes pas face à des cas isolés, mais bel et bien en présence d'un processus qui se répète à chaque mouvement de protestation. Un retour à l'usage de la force qui va crescendo et qui n'est pas sans susciter bien des interrogations.
Autant d'indices qui commencent à sérieusement écorner l'image du Maroc à l'international. Amnesty a dénoncé, dans un communiqué, l'«usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques le 15 mai 2011». Selon des témoins oculaires avec lesquels Amnesty International s'est entretenue, «les manifestations et rassemblements organisés à Rabat, Fès, Tanger et Témara ont été dispersés à coups de matraques par les forces de sécurité marocaines, qui ont également frappé les manifestants à coups de pied et de poing ».
Trois jours avant la publication du communiqué d'Amnesty, Barack Obama a prononcé un discours dédié exclusivement au monde arabe, dans lequel, les réformes engagées au Maroc n'ont pas eu droit de cité. Ce n'est qu'après l'intervention du président américain que la Maison Blanche s'est rattrapée dans une note de presse où elle mentionne que l'Administration américaine reconnaît « les efforts entrepris par le gouvernement marocain pour répondre aux aspirations des citoyens et encourage le Maroc à mettre en œuvre ces importantes réformes ». Et d'ajouter que Washington «travaille avec le peuple et le gouvernement du Maroc, dans le but de soutenir leurs efforts visant à consolider l'Etat de droit et les droits de l'Homme, à améliorer la gouvernance, à encourager les jeunes et à promouvoir des réformes constitutionnelles significatives». Le communiqué de la Maison Blanche a fait le tour d'horizon de certains pays de la région MENA, du Bahreïn au Yémen, avec à la clé la distribution de bonnes et mauvaises notes.
A la suite des interventions violentes des forces de l'ordre contre les manifestants du Mouvement du 20 février, des acteurs politiques et associatifs ont mis en ligne une pétition dénonçant le retour de la bastonnade. Des membres de partis de gauche, comme certains du PJD, y ont apposé leurs signatures.
Après des semaines d'absence dans la prose officielle, l'expression de « manifestations non autorisées » signent un retour triomphant. La semaine dernière, Khalid Naciri a usé de la même locution sécuritaire pour expliquer la dispersion de la marche du 15 mai vers le siège de la DST à Témara. Bien qu'élimée, l'expression a, visiblement, la cote auprès des officiels. Dimanche 22 mai, l'agence MAP souligne que « les forces de l'ordre ont dû intervenir dimanche dans quelques villes du royaume pour disperser des manifestations et des marches non autorisées, notamment à Rabat, Casablanca et Oujda».
«Ces marches, de plus en plus fréquentes, perturbent la circulation et le réseau de transport routier à l'intérieur des villes, outre leur impact négatif sur l'activité commerciale», indique-t-on auprès des autorités locales. «En conséquence, les forces de l'ordre ont été dans l'obligation d'intervenir pour faire prévaloir le respect de la loi en dispersant ces marches», ajoute la de même source.


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