Les forces de l'ordre ont dispersé des manifestations non autorisées tenues, dimanche 22 mai, dans quelques villes du Royaume. Les forces de l'ordre ont dû intervenir, dimanche 22 mai, dans quelques villes du Royaume pour disperser des manifestations du Mouvement du 20 février, notamment à Rabat, Casablanca et Oujda. Selon les autorités locales, «ces marches, de plus en plus fréquentes, ne sont pas autorisées et perturbent la circulation et le réseau de transport routier à l'intérieur des villes outre leur impact négatif sur l'activité commerciale». «En conséquence, les forces de l'ordre ont été dans l'obligation d'intervenir pour faire prévaloir le respect de la loi en dispersant ces marches», ajoute-t-on. D'après la même source, les autorités n'ont reçu aucune demande d'autorisation pour l'organisation de ces manifestations conformément aux lois en vigueur. Aussi, il a été indiqué que des éléments des forces de l'ordre ainsi que quelques manifestants ont été blessés lors de ces interventions. Les autorités locales ont également souligné que «les éléments des forces de l'ordre ont procédé à l'arrestation de certains manifestants pour vérifier leurs identités». Par ailleurs, le Mouvement du 20 février-section Casablanca a organisé une conférence de presse, lundi 23 mai, au siège du PSU pour dresser le bilan de la manifestation organisée, dimanche 22 mai à 18h, au boulevard Alharti dans la municipalité de Sbata et à Ben Msik . Selon les membres du mouvement, 90 personnes ont été blessées dont 6 ont subi des fractures au niveau du bras, et deux autres au niveau de la jambe. Ainsi, lors de cette conférence, plusieurs blessés ont témoigné et présenté leurs séquelles. «Les forces de l'ordre étaient présentes dans les lieux devant abriter les manifestations quelques heures avant le début de la marche prévue à 18h. Le flux et le reflux des manifestants face aux diverses brigades de sécurité ont duré deux heures et ont été marqués par une violence des forces de l'ordre», ont déclaré les membres du mouvement. Selon ces derniers, «ce sont aussi quelque 43 militants qui ont été arrêtés puis relâchés par la suite». Et d'ajouter: «Notre matériel audiovisuel, appareils photo, ordinateurs portables, téléphones mobiles et modems nous ont été confisqués». Lors de cette conférence de presse ponctuée par les divers slogans, les membres du mouvement ont insisté sur le côté pacifique de leur manifestation soulignant que la démocratie va de pair avec les libertés individuelles, la liberté d'expression et la liberté de manifester. «Nous réunirons les cas de tous ceux qui ont subi des violences lors de ce dimanche 22 mai en vue de constituer un dossier commun et examiner la manière dont il pourra éventuellement être traité», ont souligné les membre du mouvement. Et d'ajouter : «Nous poursuivrons notre lutte. Celle-ci n'est pas tenue par le calendrier du référendum ou celui des élections». Les membres du mouvement ont également annoncé qu'ils organiseront une marche dimanche 29 qui démarrera de la place Victoire à partir de 11h et qui sera couronnée par un sit-in de 5 heures à la place Nevada.