Dimanche, des marches dispersées par la force notamment à Casablanca, Mohammedia et Khouribga. Dans la métropole économique, la police a eu recours à la manière forte pour mettre fin à une manifestation de disciples de Abdeslam Yassine. Dés les premières heures de la matinée du dimanche, la police s'est déployée en nombre conséquent à la place Mohammed V. L'intervention brutale des forces de l'ordre était une question d'heures. Vers midi, la police passe à l'action, chargeant les manifestants. avenue du Prince Moulay Abdellah, des éléments de la sûreté armés de matraques poursuivaient des marcheurs. Certains d'entre eux ont été roués de coups au vu des passants. L'absence des jeunes du Mouvements du 20 février, occupés à dévisser, durant deux jours, sur leur action à Bouznika à l'intiative du Forum des alternatives du Maroc, a facilité l'intervention brutale des forces de l'ordre. L'absence également de certaines têtes d'affiches de la société civile a nettement joué en faveur des forces de l'ordre. Il s'avère que l'Etat ne veut pas laisser le terrain de la contestation aux membres de l'association Al Adl Wal Ihasane. Ces derniers qui ont descendu en masse le dimanche 13 mars alors que depuis le lancement des marches, 20 février, leur participation à Casablanca était très symbolique, pourtant plus marquée à Rabat, Tanger, Marrakech ou encore Oujda. Le recours à la manière forte à Casablanca a été vivement dénoncé par des associations des droits de l'Homme à l'image de la Ligue marocaine de la citoyenneté et des droits de l'Homme. L'ONG affidée au Parti socialiste n'a pas fait dans la dentelle.Elle a tout simplement réclamé de démettre le wali de sûreté à Casablanca de ses fonctions. Même son de cloche du côté du PSU et des PADS, dont certains membres ont été violentés par la police, Les deux formations de l'alliance gauche démocratique se sont interrogées sur le timing de cette intervention brutale, soit quatre jours après le discours du roi annonçant une révision profonde la Constitution. Non loin de Casablanca, à Mohammedia c'est le même scénario qui s'est reproduit, avec comme bilan 22 personnes arrêtées mais libérées ensuite et plusieurs blessés. Le recours à la violence intervient quatre jours après le discours du roi annonçant des réformes. Du pain béni pour une certaine presse étrangère à l'assaut de genre d'information qui, pour une fois, ne s'était pas avérée fausse ou manipulée par une tierce partie mais bel et bien véridique et de surcroît portant le sceau de la sûreté nationale.