Au Conseil de la ville de Casablanca, les sessions se suivent et se ressemblent. Celle du mercredi, pourtant à huis-clos, n' a pas dérogé à la règle. Après des heures de palabres, Mohamed Sajid a dû lever la séance sans qu'aucun point figurant à l'ordre du jour n'ait été examiné. En revanche, c'est les points relatifs au calcul du quorum et la légalité de la session qui auront, en gros, marqué cette session. Concernant la première question, le maire estime que le quorum est atteint par la présence du tiers des élus. L'opposition, elle, ne l'a pas entendu de cette oreille, clamant que le quorum exige la participation de la moitié plus un conseiller. La divergence de points de vue sur cette question a été vite éclipsée par un autre point plus grave et qui, selon des sources, serait à l'origine de l'annulation de la session de mercredi. Le maire Mohamed Sajid aurait adressé, le 21 avril, des correspondances aux membres du Conseil de la ville les invitant à se présenter à la réunion du mercredi 27 avril, alors que l'aval de la wilaya pour le prolongement de la session ne lui serait parvenu que le 22 avril. L'opposition a bien entendu crié à l'illégalité de la session. Saisissant cette aubaine, elle a demandé l'avis du représentant de l'administration territoriale, présent, lui aussi, à la réunion. Ce dernier a savamment évité de répondre aux nombreuses questions des élus, y compris ceux du PJD. Cet alignement des PJDistes sur les positions de l'opposition a contraint Sajid à lever la séance. De 17 heures à 19h, le maire a essayé de convaincre les élus de la Lampe de ne pas soulever la question de la légalité ou de l'illégalité de la session. Les mêmes sources affirment que les élus du PJD avaient tenu, au bout de ces deux heures de palabres, une réunion afin de prendre une décision. Vers 20 heures 30, la session reprenait de nouveau mais pas pour longtemps. Puisque dès l'ouverture de celle-ci, les PJDistes demandaient au représentant de l'Administration territoriale de se prononcer sur l'égalité ou l'illégalité de la session. Ce dernier préféra garder le silence sur la question. Et Sajid était finalement contraint de mettre un terme à cette réunion précédemment prétendue à huis-clos.