Finalement, Madrid a fléchi face aux pressions des milieux polisariens d'Espagne.Le ministère de l'Intérieur espagnol a donné son accord pour l'examen de cinq demandes d'asile politique émanant d'immigrés clandestins. Jusqu'à présent, les services du ministère espagnol de l'Intérieur ont reconnu 13 sans-papiers comme étant des Sahraouis parmi le groupe de clandestins, se prétendant de surcroît « victimes de la répression des autorités marocaines », arrivé début janvier aux Iles Canaries. Sur quelles bases, cette décision de Madrid ? Nul ne le sait. Ce nouveau revirement tranche complètement avec l'annonce, le 11 janvier, du département de Perez Rubalcaba de rejeter l'ensemble des requêtes d'asile. Sentant le vent souffler en leur faveur, les associations pro-Polisario passent au forcing. Cette fois, elles brandissent « la menace de mort » qui guette les autres membres du groupe si les autorités de Madrid décident de les refouler au Maroc. Pour amener le gouvernement espagnol à faire davantage de concessions, le soutien des médias a été sollicité. Pression à travers les médias Le quotidien ABC, conservateur, a publié un reportage sur les cinq immigrés clandestins découverts aux Iles Canaries, qui s'y présentent comme des habitants du campement de fortune de Gdeim Izik. Une fois le camp démantelé, ils ont été obligés de se cacher de peur de tomber entre les mains des forces de l'ordre. Ensuite, ils ont pris la fuite, à bord d'une patera, à destination de l'île Fuerteventura aux Iles Canaries. Un voyage qui a duré plus de 17 heures. Un récit agrémenté de déclarations mensongères du genre « les policiers marocains ont brûlé les tentes avec leurs occupants. Aucune information sur le lieu où ils les ont enterrés ». Un affabulation qui n'est pas sans rappeler celle des photos des enfants palestiniens que la propagande pro-Polisario avait présentés comme étant des Sahraouis « victimes de la répression marocaine ». En attendant que le gouvernement de Zapatero accorde l'asile politique à l'ensemble du groupe de ces immigrés clandestins, au Maroc c'est le silence absolu. Aucun commentaire sur cette affaire, à l'exception bien entendu d'une information passée dans le JT d'Al Oula du mardi, ressassée le mercredi par la même chaîne et 2M, rapportant que le ministre espagnol de l'Intérieur, Perez Rubalcaba, a vivement salué les efforts du royaume dans la lutte contre l'immigration illégale. Reste alors la question suivante : que fera le Maroc officiel si Madrid accorde l'asile politique à des candidats à l'immigration clandestine ? En attendant, c'est le même Rubalcaba qui joue aux sapeurs pompiers. Jeudi, il a déclaré que les demandes refusées signifieront l'expulsion de leurs auteurs. Double langage des polisariens