Le nombre d'arrivées d'immigrés clandestins sur les côtes espagnoles a baissé de plus de 45 pc en 2009, a annoncé, samedi le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba. Quelque 7.285 immigrés clandestins, qui tentaient d'entrer sur le territoire espagnol à bord d'embarcations de fortune, ont été interceptés par les forces de sécurité espagnoles durant 2009, soit une baisse de 45,7 pc par rapport à 2008, a indiqué M. Rubalcaba lors de la présentation à Madrid du bilan annuel de la lutte contre l'immigration clandestine en Espagne. "Cette baisse du nombre d'arrivées d'immigrés clandestins sur les côtes espagnoles est due à l'action des forces de sécurité espagnoles, aux processus de refoulement, mais surtout à la coopération avec les pays d'origine ou de transit", parmi lesquels le ministre espagnol a cité le Maroc, le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Si la crise économique a énormément contribué à freiner l'entrée d'illégaux à travers les aéroports espagnols surtout en provenance d'Amérique du Sud, la réduction des arrivées clandestines sur les côtés espagnoles est due à la pression de la police et aux accords signés avec les pays d'origine, a tenu à clarifier le responsable espagnol. Selon le bilan 2009 de lutte contre l'immigration clandestine en Espagne, la baisse d'arrivées de clandestins sur les côtes espagnoles a été "significative" aux îles Canaries où le nombre de clandestins interceptés à bord d'embarcations de fortune est passé de 9.181 en 2008 à 2.246 en 2009, soit une baisse de 75,5 pc. Toutefois, M. Rubalcaba a averti de la nécessité de ne pas "baisser la garde", soulignant l'existence de certaines donnes qui relèvent que la pression de l'immigration illégale en provenance d'Afrique va continuer. Concernant le nombre d'immigrés expulsés d'Espagne, le bilan 2009 relève une augmentation de 25 pc de ce nombre avec 13.278 en 2009 contre 10.616 expulsions en 2008. Ces expulsions ont concerné surtout les étrangers en situation illégale en Espagne et en relation avec des actes de délinquance (7.591 expulsés en 2009 contre 5.564 en 2008). "Nous procédons à une politique d'expulsions qui est dirigée prioritairement contre les personnes en situation irrégulière en Espagne et qui sont en relation avec la délinquance, c'est à dire contre ceux qui sont potentiellement dangereux pour notre pays", a-t-il précisé. Il a d'autre part indiqué que durant la présidence espagnole de l'Union Européenne, "le phénomène de l'immigration clandestine, qui affecte surtout les pays du Sud de l'UE, sera abordée de façon décisive, ainsi que la lutte contre le trafic humain, en unissant nos efforts avec les pays d'origine et de transit de l'immigration illégale" . M. Rubalcaba a également annoncé l'intention du gouvernement espagnol d'augmenter, durant la présidence de l'UE, les capacités opérationnelles ainsi que les ressources humaines et matérielles de l'Agence Européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'UE (Frontex).