Le 5 janvier, une patera avec à bord 22 prétendus Sahraouis échoue sur les côtes de Fuerteventura aux Iles Canaries. Une fois sur place, le groupe a immédiatement déposé des demandes à l'Office d'Asile et Refuge, l'autorité compétente pour ce genre de requête. Le ministère espagnol de l'Intérieur a refusé d'accorder l'asile politique à 22 prétendus Sahraouis. Le 5 janvier, le groupe embarqué à bord d'une patera a échoué sur les côtes de Fuerteventura aux Iles Canaries. Une fois sur place, les migrants ont immédiatement déposé des demandes à l'Office d'Asile et Refuge, l'autorité compétente pour recevoir ce genre de requête. Ils se disent persécutés par les autorités marocaines à cause de leur participation dans le camp de Gdeim Izik, démantelé le 8 novembre dernier. Après examen, l'asile politique leur a été refusé. Justement, l'office n'est pas parvenu à déterminer si les demandes émanent réellement de Sahraouis victimes de répression. Justifiant ce refus, la presse espagnole a justifié que le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, soucieux de préserver ses bonnes relations avec le Maroc, ne souhaite pas altérer ce climat de confiance, au demeurant très fragile, en accordant l'asile politique à des immigrés illégaux. Un incident qui ne pourrait que soulever une volée de bois vert au Maroc. Une lecture qui n'est d'ailleurs pas la seule, puisqu'une décision contraire du ministère espagnol de l'Intérieur se traduirait automatiquement par des arrivées massives aux Iles Canaries de candidats à l'immigration clandestine, originaires du Sahara, supposés victimes de la répression marocaine. En cette période de vaches maigres en Espagne, ce flux mettrait les Willy Toledo & Co en mauvaise posture. S'appuyant sur des sources dites gouvernementales, le quotidien «La Provincia» assure que l'exécutif du socialiste Zapatero pourrait admettre une ou deux demandes d'asile politique. Une solution médiane afin de ne pas s'attirer la foudre du puissant réseau de soutien au Polisario, notamment aux Iles Canaries. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le gouvernement espagnol refuse d'accorder l'asile politique à de prétendus Sahraouis. A l'automne 2006, des jeunes à bord d'une embarcation échouée sur les côtes canariennes, portant les drapeaux du Polisario, ont été refoulés vers le Maroc.