Selon la garde civile, il y aurait dix Maliens, trois Ghanéens, cinq ressortissants de la Guinée-Bissau et une citoyenne de la Côte d'Ivoire. La garde civile espagnole a annoncé avoir intercepté 59 immigrants clandestins lundi matin près des côtes de Fuerteventura, île de l'archipel des Canaries, portant à 176 le nombre d'immigrants arrêtés en moins de 2 jours en Espagne. Les clandestins, des hommes d'origine subsaharienne, avaient quitté les côtes africaines qui font face à l'archipel, à bord de deux embarcations pilotées par trois passeurs marocains, qui ont également été arrêtés, selon la garde civile. Ces arrestations s'ajoutent aux 40 autres enregistrées dans la nuit de samedi et dimanche matin dans l'île de Fuerteventura. Les capacités d'accueil de cette île sont saturées, d'après le ministère espagnol de l'intérieur. Dans la même nuit, la garde civile avait repéré deux embarcations de huit mètres sur trois, avec 72 personnes à bord au total, au large des côtes de Cadix (sud de l'Andalousie). Plus tard dans la nuit, elle a arrêté cinq autres citoyens marocains toujours dans la région de Cadix. Les Canaries et le détroit de Gibraltar, large de 14 km entre les côtes africaines et la péninsule ibérique, sont les carrefours habituels de l'immigration clandestine de l'Afrique vers l'Espagne. Les nationalités des personnes d'origine subsaharienne varient. Selon la garde civile, il y aurait dix Maliens, trois Ghanéens, cinq ressortissants de la Guinée-Bissau et une citoyenne de la Côte d'Ivoire. Le ministère espagnol de l'intérieur avait indiqué la semaine dernière que la tendance, jusqu'ici en faveur du détroit de Gibraltar, s'inversait cette année au profit de l'archipel des Canaries, où plus de 5.000 clandestins ont été interpellés depuis le 1er janvier, contre quelque 3.000 dans le détroit. Rappelons que la scène politique locale dans les Iles Canaries avait été secouée suite à la découverte par la police de l'implication d'un membre du gouvernement autonome dans l'organisation de l'immigration clandestine. Le conseiller était en effet propriétaire d'un bateau qu'il utilisait pour le transport des candidats à l'immigration clandestine des côtes africaines vers l'archipel.