Un total de 416 émigrés clandestins ont débarqué, ce week-end, sur les côtes du sud de la péninsule Ibérique et celles des îles Canaries à bord d'embarcations, a-t-on appris lundi de source officielle. Quelque 273 clandestins ont été interceptés, à leur arrivée aux plages des régions andalouses d'Almeria, de Granada et de Malaga, dans le plus important débarquement de pateras (embarcations de fortune) enregistré durant cet été. Aux 92 émigrés illégaux arrêtés samedi à Granada et Almeria, s'ajoutent 27 autres interceptés dimanche à l'aube sur la plage de Albunol (Granada), 95 qui se trouvaient à bord d'une patera dans la mer de Alboran et 59 autres qui ont interceptés au large de Malaga. Les services de sécurité espagnols ont également intercepté au large de l'île de Fuerteventura (Canaries), quelque 143 émigrés illégaux. Par ailleurs, la secrétaire d'Etat espagnole chargé de la migration, Mme Consuelo Rumi, a affirmé, dimanche à Almeria, que les seuls responsables de la mort des immigrés sont les mafias qui s'adonnent au trafic des êtres humains et non pas le gouvernement, en réponse à une question de l'opposition sur la disparition, vendredi, de 32 clandestins qui se trouvaient à bord d'une patera au large de Fuerteventura. Mme Rumi a assuré que le gouvernement espagnol a mobilisé tous les moyens pour faire face à une situation qui était prévisible, soulignant que l'Exécutif comprend parfaitement l'inquiétude que suscite l'arrivée en grand nombre de clandestins sur les côtes du sud de l'Espagne.