Le tissu entrepreneurial marocain aurait subi quelques dommages, bien qu'il reste difficile de dresser un premier bilan des pertes accusées. La Tunisie vient de tourner une page et d'entamer une autre dans son histoire politique et Оconomique. Le dОpart prОcipitО de Ben Ali aurait faussО tous les calculs, Оconomiquement s'entend. Cette nouvelle redistribution des cartes aurait certainement des rОpercussions, « bien que moindres », sur notre Оconomie, du moins dans le court terme. Ce postulat ressort des quelques dОclarations en off recueillies auprПs de certains opОrateurs qui ont optО pour l'anonymat. A noter que les deux ministПres des Affaires ОtrangПres et de la coopОration et celui du commerce extОrieur ont brillО par leur mutisme. Jusqu'И prОsent, l'attentisme et l'inquiОtude restent les mots d'ordre. En attendant de voir ce que rОservent les prochains jours. « Le tissu entrepreneurial marocain aurait subi quelques dommages, bien qu'il soit difficile, voire trПs difficile de dresser un premier bilan des pertes causОes », nous confie Younes Zrikem, prОsident de la commission commerce extОrieur de la CGEM et de l'Association marocaine des Exportateurs (ASMEX). Nouveau tournant ContactОe par Le Soir Оchos, Rajaa Bensaoud, directrice de la communication И la RAM, dОclare que le trafic aОrien s'effectue dans des conditions normales. D'ailleurs la RAM dessert deux vols quotidiens entre Casablanca et la capitale Tunis. Zrikem espПre que les prochains jours seront meilleurs et que la machine Оconomique tunisienne retrouvera son rythme de croisiПre. MРme son de cloche auprПs de l'Оconomiste Driss Khrouz, estimant que l'impact de ce nouveau tournant sur l'Оconomie nationale demeure quasiment faible sur le court terme, vu la faiblesse des Оchanges commerciaux bilatОraux. Selon lui, la question qui mОrite d'Рtre posОe est celle de connaФtre les stratОgies des investisseurs marocains proches du cercle de Ben Ali «Ont-ils des capacitОs de redОploiement et d'adaptation aux nouvelles rПgles du jeu », voilИ le vОritable enjeu, se demande khrouz. « Et ce n'est qu'en l'espace d'une annОe que l'on peut parler vОritablement d'impact effectif sur l'Оconomie »,ajoute-t-il. Cette instabilitО politico-Оconomique aurait Оgalement des retombОes positives. Ironie du sort! « Elle pourrait profiter И nombre de secteurs clОs de notre Оconomie tels le tourisme, le textile… », explique Khrouz, directeur de la BibliothПque nationale. Et ce, du fait du taux ОlevО de similaritО entre les structures des produits et le ciblage des marchОs, puisque le marchО europОen s'adjuge И lui seul plus de 70% de de l'offre exportable des deux pays (cf www.lesoir-Оchos.com). Par ailleurs, il est utile de rappeler que le volume des Оchanges commerciaux bilatОraux demeure insignifiant. Ce dernier s'est ОlevО И prПs de 2,5 milliards de dirhams en 2009, soit une progression de 25% par rapport И 2006. En effet, le Maroc arrive И peine И exporter vers la Tunisie l'Оquivalent de 50 millions d'euros, alors qu'il en importe 148 millions d'euros. Cela veut dire tout que le solde commercial est largement favorable aux Tunisiens, vu que la force exportatrice de ce pays est trois fois plus supОrieure que la nЩtre. Par ailleurs, les Оchanges intra-sectoriels entre les deux partenaires ne reprОsentent que moins de 1%, de ceux effectuОs avec le monde. Idem pour les investissements directs bilatОraux, avec moins de 1% des flux des IDE