La planche de salut pour le tourisme golfique réside dans une réduction des prix, révèle une étude de KPMG. L a crise a eu raison du tourisme golfique. Une étude du cabinet KPMG commanditée par le Golf Business community (GBC) fait état d'une baisse de la demande de l'ordre de 38% pour 2010. Comme nul ne l'ignore, on mise énormément sur cette niche censée faire monter de gamme l'offre Maroc. Le pays dispose à ce titre de 24 parcours dans 13 villes à l'heure actuelle. Et le rythme va bon train pour atteindre les 40 parcours à l'horizon 2015, selon le ministère du Tourisme. Toutefois, des statistiques précises sur le nombre des touristes golfeurs relèvent encore de la simple approximation. On les estimait à 90.000 en 2009. Suivant la même approche les recettes de ce business avoisinent les 800 millions de DH. Les tarifs baissent Autre constat de l'étude, les golfeurs sont de plus en plus regardants sur le prix qu'ils consentent à payer pour pratiquer leur sport favori. Reste que l'étude fait remarquer que cette niche revient à la normale plus vite que les packages standards offerts aux touristes. Toutefois, Peter Walton, le président de l'Association internationale des organisateurs de voyages de golf (IAGTO), pense que la reprise n'est pas la même pour tous les opérateurs. Des paramètres tels que la situation géographique ou le climat privilégient certains opérateurs spécialisés plus que d'autres. L'étude révèle ainsi que les touristes golfeurs préfèrent à hauteur de 70% les nouveaux sites, de préférence dans les régions ensoleillées. L'Espagne et le Portugal ont un grand potentiel de croissance, aussi bien que les nouveaux resorts de golf au Maroc, en Tunisie, en Egypte, au Kenya, en Afrique du Sud, Dubaï et Abu Dhabi, que cite dans l'ordre les conclusions le super cabinet américain. Ceci dit, le marché est devenu plus sensible aux prix des prestations. Suivra ou suivra pas Reste à savoir si l'offre golfique marocaine saura se montrer réactive et s'aligner sur «la demande en Espagne et au Portugal qui a de ce fait connu une baisse suite à cet aspect en particulier», lit-on dans le rapport. Toutefois, selon le site Golfbreaks.com, véritable référence en la matière, le business sera de retour dan les resorts de la péninsule ibérique. Golfbreaks.com pronostique une croissance de l'ordre de 30% pour ces deux pays. Cela s'expliquerait par la réduction des prix des packages en Espagne et au Portugal afin de stimuler la demande. La France et l'Irlande se sont également converties au golf low cost précise le rapport. Parmi les destinations qui tirent leur épingle du jeu en 2010, on retrouve la surprenante Turquie où la demande a bondi en 2010, fait remarquer l'étude. «Un des points forts à côté du climat tempéré et de la qualité des courts, consiste dans les packages d'hébergement All inclusive comme ceux pratiqués en Turquie et aux Emirats arabes unis en 2010». C'est une sorte de redistribution des cartes dans le domaine des golf resorts avec des destinations qui émergent et d'autres qui passent le relais. «Avec la crise financière, les clients anglais veulent savoir exactement ce qu'ils auront à payer, c'est devenu un critère essentiel», dixit l'étude de GBC. Le rapport ne manque pas de préciser qu'une proportion significative de touristes golfeurs est british. Ne parle-t-on pas dernièrement au Maroc d'une affinité regagnée avec le marche anglais? hatim khalid