Des sources proches du dossier insistent sur la dimension illogique d'une rumeur concernant le départ de Moâtassim Belghazi. L'information circule depuis le week-end dernier dans les salons de Casablanca et Rabat. Moâtassim Belghazi aurait été écarté de la présidence du groupe ONA. Son remplaçant serait même Abdelmajid Tazlaoui, patron de Copropar. Contactés par nos soins, des sources proches du dossier ont insisté sur la dimension illogique de cette annonce. Selon nos interlocuteurs, une telle opération n'aurait aucun sens à un moment aussi crucial du déroulement des opérations de fusion. Du coup, la rumeur qui circule perd totalement de son acuité. Il faut dire que le timing ne s'y prête pas, pour des raisons techniques, mais aussi sur le plan logistique. A quoi bon remplacer un gestionnaire à quelques mois de la dissolution de l'ONA dans la nouvelle entité ? D'ailleurs la rumeur annonçant le départ de Belghazi n'est pas nouvelle. Donné plusieurs fois partant depuis le mois de mai dernier, elles ont, à ce jour, donné tort à leurs instigateurs. Après l'annonce du processus de fusion entre ONA et SNI et le déploiement de leur nouvelle stratégie, la place casablancaise était unanime sur le nom du nouveau patron de l'entité en gestation en la personne de Hassan Bouhemmou. Belghazi l'avait lui même confirmé dans l'une de ses sorties médiatiques en avançant que son «collègue Hassan Bouhemmou» serait à la tête des holdings royales. Mais en attendant, la tâche de Belghazi est loin d'être terminée et encore moins facile. Afin de mener à terme son projet, il doit garantir la sérénité de la structure durant cette période de transition. Ajouté à cela, il doit faire face à l'enjeu des ressources humaines. Comme annoncé au moment du lancement du processus de la fusion, le regroupement des deux holdings royales se traduira par la réduction des effectifs de l'ONA et la réaffectation d'une bonne partie du personnel vers les filiales industrielles du groupe. L'entité issue de la fusion sera composée en majorité de golden boys chargés de superviser les participations et les investissements du nouvel ensemble. Reste à savoir comment se passera concrètement cette réaffectation Une mission qui ne sera pas de tout repos pour le PDG.