Dans un rapport interne, la diplomate onusienne démissionnaire Inga-Britt Ahlenius accable le Secrétaire général Ban Ki-moon et évoque un délitement des Nations unies sous sa direction. La presse européenne met à l'index l'institution et son dirigeant en estimant que Ban Ki-Moon a été élu précisément pour ses faiblesses. Pour le quotidien autrichien Der Standard, les reproches adressés à l'encontre du Secrétaire général touchent également les cinq grands Etats des Nations unies qui se sont mis d'accord pour le choisir en 2006, car il était perçu comme un caractère facile et influençable, contrairement au candidat rival de l'époque, le brillant Indien Shashi Tharoor. Pour sa part, le quotidien suédois Göteborgs-Posten avance que « L'ONU ne sera jamais autre chose que ce que ses membres veulent faire d'elle. La force de l'ONU est en revanche proportionnelle à la volonté de ses membres, ou plus exactement des grands pays qui siègent au Conseil de sécurité avec un droit de veto et qui font leur propre interprétation politique du monde. Une organisation internationale trop puissante défie leur pouvoir et cela, ils ne le veulent pas. Les problèmes politiques que rencontre l'ONU dans différentes régions de la planète doivent être perçus dans ce contexte». Le quotidien The Independent, lui se focalise sur l'échec du Secrétaire général à lutter contre la corruption institutionnelle qui sape la légitimité de l'institution. A l'approche de la fin du premier mandat de Ban Ki-mon, les camps se profilent et le besoin d'une réforme en profondeur s'affirme, timidement pour l'instant. C'est sur sa capacité à intégrer ces critiques fondées que le Secrétaire général pourrait être reconduit ou éconduit…