Après le départ de Baddou Zaki, le comité du Wydad, pris par le temps, mais aussi à la gorge, a décidé d'opter pour un entraîneur étranger. Selon une source proche des Rouge et Blanc, c'est Christian Lang, ex-entraîneur de la Jeunesse sportive de Kabylie, qui succèdera à Zaki. «C'est officiel. Il devait entrer hier soir pour prendre les commandes de l'équipe pour les trois matchs restants», confie Hamid Tassili, membre au sein du club. La décision a été prise par le bureau dirigeant en commun accord avec le président Abdelilah Akram, en déplacement à l'étranger. Mission suicide pour le technicien français, qui a toutefois cet avantage de bien connaître le football national pour avoir entraîné plusieurs clubs, dont le Difaâ Hassani d'El Jadida. Adjoint de Zaki, Rachid Daoudi n'aura finalement disputé qu'une seule rencontre face au MAT, sanctionnée par une défaite (1-0), la sixième de la saison pour le club. Lui qui avait déclaré qu'il était prêt à mener à bon port une équipe en plein naufrage. Auparavant, le WAC avait fait appel à l'un de ses enfants fétiches : Hassan Benabicha, mais ce que les dirigeants ne savaient pas, c'est que même si ce dernier pouvait le faire ne serait-ce que par amour pour son club adoptif, il était déjà engagé «à plein temps» avec la fédération. Ni Zaki ni Jodar Outre Benabicha, il y avait comme piste Fakhreddine Rajhi. «Certains membres du bureau ne voulaient pas de lui», explique Tassili. Pourquoi ? Parce que c'est un élément qui dérange. Contacté par «Les Echos quotidien», Fakhreddine a fait savoir qu'il était prêt à diriger l'équipe pour le reste du championnat à condition d'avoir un statut fixe au sein du club. «Pour ce qui est de la saison prochaine, je ne suis pas contre le fait qu'ils recrutent un nouvel entraîneur. S'ils le veulent, bien sûr», a-t-il rajouté. Zaki parti, Akram en voyage, et les fans du club ne comprenant plus ce qui se passe, le bureau dirigeant devait trouver une issue à une crise qui risque de durer. Parmi les noms suggérés, au dernier moment, pour sauver la saison : Jean-François Jodar, déjà annoncé à la tête du centre de formation du Wydad, il y a quelques semaines. En fait, si le technicien français a décliné l'offre, c'est parce qu'il voulait plutôt le poste d'entraîneur. «Le comité a multiplié les contacts pour avoir Jodar, mais vu que ce dernier se trouvait hors du Maroc, les responsables du club, pressés, ont dû suivre une autre piste», fait remarquer Tassili. Il ne restait alors plus que Christian Lang. Serait-il l'homme de la «mission impossible» ?