Badou zaki est le dernier à claquer la porte en cette fin de saison du championnat national de football. La défaite du Wydad face au Raja lors du récent derby casablancais est la goutte qui a fait déborder le vase, au sein de la formation des Rouges dans un passage à vide, depuis bien des journées. L'entraîneur Zaki n'est pas à sa première démission ni à son club préféré, le WAC qu'il avait dirigé plusieurs fois dont la récente qui a pratiquement duré pendant deux saisons, ni à n'importe quel club dont le KACM quand il l'a abandonné, voici maintenant trois saisons. Pourtant, ce coach chanceux, travaillant toujours dans un cadre agréable, avec en plus, carte blanche en main, sans parler des avantages, des primes et du salaire mensuel lui réservé, le meilleur d'un cadre marocain. Mais les résultats ne suivent pas ou du moins ne sont pas encourageants. Rien qu'au WAC, Zaki a raté deux titres arabes de la ligue des champions ainsi que le sacre de champion du Maroc, lors de la saison écoulée. Cette saison, Zaki qui n'a jamais remporté de titre dans sa carrière, longue d'environ quinze années, n'était même pas capable d'honorer sa mission avec le titre honorifique de champion d'automne que le DHJ a subtilisé au WAC battu dans son fief, lors de la 15e journée. Mais juste après, tout le monde avait cru un éventuel salut du WAC qui allait rebondir et prendre les commandes. Chose réellement faite par les hommes de Zaki devenus leaders incontestables, avec en plus une avance confortable de cinq points sur le DHJ, deuxième et huit point sur le Raja, troisième, à la fin du second tiers du championnat national. Hélas, ce n'était qu'un feu de paille pour Zaki et ses poulains qui allaient lâcher prise. S'ils ne gagnaient que difficilement pendant des matches faciles, les Rouges dont la dernière victoire dans la douleur, face au FAR, remonte à la 22e journée, n'ont pu encaisser que des nuls, trois successivement, avant de s'incliner face au Raja et de récidiver à Tétouan devant le MAT. Un parcours contradictoire d'un grand club comme le WAC sous la houlette d'un entraîneur comme Zaki qui n'a pas de quoi justifier son échec, ni sa démission surprenante. Pourtant, Zaki bénéficiait de tous les atouts, une équipe soudée, homogène et forte aussi bien d'un public des grandes masses que d'un effectif des plus riches et des plus doués. Aussi, Zaki avait le soutien inconditionnel d'un comité dirigeant autour d'un président dévoué à sa mission, Abdelilah Akram qui a consacré un argent énorme pour renforcer l'équipe par les recrutements nécessaires de bons joueurs, tant africains que marocains. Et là encore, Zaki n'a aucune excuse à présenter à n'importe qui. Véritable patron de son équipe, il était consulté, à chaque fois, pour donner son avis voire pour choisir les joueurs recrutés et décider du sort de ceux de l'équipe, mis sur la liste du départ. Seul maître à bord, Zaki dirigeait donc une équipe qui mérite mieux mais qui reste victime d'un mauvais coaching incapable d'assumer ses responsabilités. Le fait d'attendre le classico casablancais pour jeter l'éponge suite à une défaite des plus normales, et qui fait partie du jeu, n'est pas du tout acceptable de n'importe quel entraîneur. Zaki lié par un contrat avec son équipe, n'a absolument pas le droit de lui tourner le dos dans ces moments décisifs où le WAC reste, malgré tout, en course pour le titre. Pire encore, le départ de Zaki s'est négativement influencé sur le moral du staff technique de l'équipe avec la mauvaise réaction du préparateur physique, Abderrazzak Al Amrani et de l'entraîneur des gardiens de but, Hamid Sabbar qui lui ont emboîté le pas. Tous les trois ont justifié leurs démissions par les fameux prétextes des causes personnelles et familiales. De que se moquent Zaki et ses compagnons ? Le WAC reste un grand club avec ou sans Zaki. Et Chapeau à Rachid Daoudi qui, seul, a eu le courage de continuer à diriger le Onze du WAC en étant à un doigt de réussir son premier match à Tétouan… Maintenant, les dirigeants du club sont en contact avec plusieurs techniciens à savoir Philip Troussier, Jean-Pierre Jodar (ex HUSA et Christian Lang (ex DHJ et MAS) pour épauler les Rouges dans les trois derniers matches décisifs. Quoi qu'il en soit le WAC franchira la ligne d'arrivée avec tous les honneurs. Et si jamais le WAC arrive à remporter le titre ou du moins terminer avec une place sur le podium, à qui reviendra le mérite ? Absolument pas à Zaki qui a, encore une fois, raté le coche. Ce malheureux ancien entraîneur des Lions de l'Atlas n'est qu'un joker toujours perdant. Que les dirigeants du WAC essayent de tirer les leçons qui s'imposent, dans l'espoir de faire le choix de l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. Zaki, dégénéré par son mauvais caractère, ne réussira nulle part, à moins qu'il se corrige dans l'avenir…