Les exportations industrielles de Souss-Massa, qui atteignent 4,7 milliards de dirhams, représentent à peine 1,3% des exportations industriels au niveau national. Selon les données répertoriées au titre de l'année 2022, la région est classée 8e au niveau national pour les exportations industrielles, ce qui démontre que le pari de l'industrialisation n'est pas encore atteint malgré les efforts consentis durant ces six dernières années. Le secrétariat d'Etat au Commerce extérieur s'apprête à lancer sa nouvelle feuille de route pour 2024-2025. Une nouvelle feuille de route pour booster l'offre exportable qui est au coeur d'une tournée dans les douze régions du Royaume, pour des concertations avec les autorités locales. Lors de ce roadshow, dont l'étape inaugurale s'est tenue à Agadir, Omar Hjira, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, et les acteurs de la région ont évoqué les perspectives de développement du secteur de l'industrie dans le Souss-Massa. L'occasion également de recueillir les propositions et les doléances des opérateurs. 8e de la classe Or d'après les chiffres présentés, les exportations industrielles de la région, qui s'élèvent à 4,7 milliards de dirhams, représentent à peine 1,3% du volume à l'échelle nationale. Dans le détail, ces exportations sont dominées par les industries agroalimentaires. Ce secteur est l'unique à avoir pu libérer son potentiel dans le cadre de la déclinaison régionale du Plan d'accélération industrielle (PAI). Selon les données répertoriées au titre de l'année 2022, la région Souss-Massa est classée 8e au niveau national pour les exportations industrielles, ce qui démontre que le pari de l'industrialisation n'est pas encore gagné, malgré les efforts consentis durant ces six dernières années. Occupant une position médiane et constante en tant que 6e région créatrice de richesse au niveau national, la région contribue à hauteur de 6,6 % au PIB national, selon les comptes nationaux de 2022 du HCP. La machine économique régionale se trouve toujours confrontée à un double défi d'agilité et surtout de transformation de son modèle économique actuel, afin de gagner des places au classement des principaux contributeurs à la richesse nationale. Des opportunités non exploitées Il s'avère, dans ces conditions, crucial de renforcer le secteur de l'industrie, notamment à travers la consolidation de la part de la valeur ajoutée industrielle et des exportations industrielles de la région. Ce relèvement permettra à la région d'améliorer avant tout la valeur ajoutée de son PIB, mais aussi de maintenir un taux de croissance régulier. L'autre défi de taille au cœur même de ce pari d'avenir, est le positionnement sur le marché subsaharien où les opportunités non exploitées sur le plan de l'export avoisinent les 12 MMDH sur un total de 120 MMDH pour les autres marchés identifiés par la nouvelle feuille de route du commerce extérieur. Résorption bienvenue entre 2022 et 2023 Le déficit commercial s'est établi à 285,5 MMDH en 2023, contre 308,8 MMDH en 2022 selon le rapport annuel de l'Office des changes sur le commerce extérieur du Maroc. La part de ce déficit dans le PIB est passée de 23,2% en 2022 à 19,5% en 2023, en baisse de 3,7 points. En 2023, les importations se chiffraient à 715,8 MMDH contre 737,4 MMDH une année auparavant, soit une baisse de 2,9%. En revanche, les exportations, quant à elles, ont augmenté de 0,4%, s'établissant à 430,2 MMDH contre 428,6 MMDH en 2022. Par pays, la balance commerciale demeure déficitaire vis-à-vis de l'Espagne, premier partenaire commercial du Maroc. Toutefois, ce déficit commercial a diminué de 4,6 MMDH (-23,1%), passant de 19,9 MMDH en 2022 à 15,2 MMDH en 2023. Yassine Saber / Les Inspirations ECO