Le Festival de Fès des musiques sacrées du monde a tiré sa révérence après une semaine de concerts et d'échanges culturels. L'icône du gospel Kim Burrell a offert un concert poignant sur la place Bab Makina, clôturant l'événement avec une performance mélancolique qui a transcendé les frontières géographiques et culturelles. Après une semaine de concerts et d'échanges tant culturels que diplomatiques, la 27e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde a tiré sa révérence, laissant derrière elle un sillage de mélodies inoubliables et un souvenir indélébile dans les cœurs des festivaliers. C'est avec le chant puissant de Kim Burrell, l'icône du gospel américain, que le rideau s'est baissé samedi soir sur la place historique de Bab Makina, transformée pour l'occasion en un sanctuaire musical. Accompagnée du Gospel Philharmonic experience et de l'Ensemble orchestral contemporain – CAT B, la diva américaine a offert un concert unique, une immersion sonore dans l'univers des musiques classiques afro-américaine et européenne. Sa voix, à la fois puissante et mélancolique, a transcendé les frontières géographiques et culturelles, tissant un lien profond avec le public venu des quatre coins du monde. «Je suis fière et très heureuse d'être ici pour chanter et partager cette scène avec tant de voix merveilleuses», a déclaré Kim Burrell à la presse avant son concert, promettant une soirée de grande fête. Et elle n'a pas manqué à sa promesse. Dès les premières notes de l'emblématique «Anthem of praise», la star du gospel a captivé l'assistance, laissant place à une succession de chants sacrés inspirés des traditions spirituelles occidentales, interprétés avec une émotion palpable. Des Chœurs du monde à Bab Makina La soirée a pris des allures de voyage musical, mêlant la puissance vocale de Kim Burrell à la beauté des chants traditionnels camerounais de Sara Seba, aux mélodies vibrantes des Haïtiens Steve et Daniel, et aux rythmes envoûtants du Malgache Kant. Des titres tels que «Go down Moses», «King of Kings», «Never alone», «The Lord is blessing me In Christ alone/Amazing grace», «If we ever», «Let there be peace», «For every mountain», «We acknowledge you» ou encore «I won't let go» ont résonné dans la nuit, transportant les spectateurs vers des contrées spirituelles et émotionnelles. Sur scène, la symbiose entre la star du gospel et le public était palpable. Les paroles des chefs-d'œuvre intemporels des musiques américaines et européennes étaient chantées en chœur, créant une communion unique et vibrante. Dirigé par Pascal Horecka, l'orchestre a offert une fusion de chants de gospel universel avec l'univers de la musique classique occidentale, créant ainsi une expérience sonore riche et immersive. Un pont entre les cultures musicales Le Gospel philharmonic experience, un chœur polyvalent qui marie les gospels traditionnel, urbain et symphonique, a su mettre en valeur le talent de ses douze chanteurs, tous auteurs d'une carrière solo et ayant accompagné des artistes internationaux tels que Céline Dion, Mariah Carey ou encore Christophe Maé. «La clôture de la 27e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde par Kim Burrell a été un moment d'émotion intense, une apothéose musicale qui restera gravée dans les mémoires», témoigne un spectateur venu de France pour assister au festival. Il a souligné que l'événement a su une fois de plus transcender les frontières géographiques et culturelles, offrant une plateforme pour la rencontre et le dialogue entre les différents courants de la musique sacrée. Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 27e édition a été organisée du 24 mai au 1er juin sous le thème «La Quête de l'Esprit Al-Andalus», avec l'Espagne comme invité d'honneur, pour célébrer les liens historiques et présents qui unissent ce pays et le Maroc. Mehdi Idrissi / Les Inspirations ECO