La CAN U23, qui se tient au Maroc depuis environ deux semaines, n'a quasiment eu aucun impact sur les activités des hôteliers des deux villes hôtes, à savoir Rabat et Tanger. Hormis les délégations officielles, aucun flux de supporters n'est noté. «Sincèrement, nous ne sentons pas du tout l'impact de cette CAN U23 sur nos activités, ici à Tanger. Il n'y a pas de flux de supporters étrangers ni de réservations importantes à noter, hormis les délégations officielles. Et cela ne représente pas grand-chose». C'est Ali Kadiri, président de l'Association régionale de l'industrie hôtelière (Tanger-Tétouan-Al Hoceima) qui répond ainsi, à la question de savoir si les hôteliers de la ville du Détroit ont vu leur activité bouger grâce à la tenue de certains matchs à Tanger. Le même constat est partagé par d'autres professionnels du tourisme au niveau national. «Si vous regardez bien, les seuls matchs où il y a du monde, sont ceux de l'équipe nationale. Donc, c'est un public local qui n'est intéressé que par les rencontres de l'équipe marocaine», résume un membre de la Confédération nationale du tourisme (CNT), qui a requis l'anonymat. «S'agissant de Rabat, ce n'est pas une ville connue pour son attractivité touristique. Donc, cet événement avait d'autres objectifs pour le Maroc que d'attirer du monde», poursuit notre interlocuteur. D'autres acteurs du secteur touristique interrogés – en lien direct avec l'organisation de cette compétition -, affirment quant à eux avoir réalisé de bonnes affaires. Visibilité Pour le Royaume, il s'agissait donc plus d'un test pour sa candidature à l'organisation de la CAN 2025. D'ailleurs, même pour cette compétition, il ne faudrait pas trop s'attendre à un flux important de supporters, car le sport africain peine encore à mobiliser les passionnés en dehors de leurs pays d'origine. «Au-delà de cette CAN, le Maroc est co-candidat pour organiser le Mondial 2030, donc tout ceci permet de s'habituer à l'organisation de grands événements, après le Coupe du monde des Clubs», poursuit notre interlocuteur. En attendant les résultats sportifs, notamment la finale qui se disputera samedi soir, le Royaume espère surtout avoir gagné en visibilité et confirmé sa stature de nation africaine experte en l'organisation de grandes compétitions sportives continentales et mondiales. Fouzi Lekjaa Président de la FRMF (propos tenus en mai dernier, lors du tirage de la phase de poule de la CAN U23) «La consécration de cette capacité sera l'organisation de la Coupe du monde 2030, avec l'Espagne et le Portugal. Il s'agira d'une autre occasion pour mettre en avant le savoir-faire du Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, et montrer au monde entier qu'il est capable d'organiser de telles compétitions dans les meilleures conditions». Ali Kadiri Président de l'Association régionale de l'industrie hôtelière (Tanger-Tétouan-Al Hoceima) «Sincèrement, nous ne sentons pas du tout l'impact de cette CAN U23 sur nos activités, ici à Tanger. Il n'y a pas de flux de supporters étrangers ni de réservations importantes à noter, hormis les délégations officielles. Et cela ne représente pas grand-chose». CAN U23 : la finale Maroc-Egypte à guichets fermés Le Comité d'organisation de la 4e édition de la CAN attire l'attention des supporters désireux d'assister à la finale Maroc-Egypte, samedi prochain au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat (21h00), sur la nécessité de disposer de tickets afin d'accéder au Complexe qui abritera la finale. Il rappelle que la vente de billets se poursuit exclusivement sur la plateforme officielle dédiée à cet effet «www.frmftickets.ma». Il est impératif d'être muni de sa pièce d'identité en se présentant aux guichets et il est également obligatoire de fournir le récépissé d'achat pour les tickets achetés en ligne. Ces derniers, dont le prix est de 20 ou 30 DH, peuvent être récupérés dans plusieurs points à Rabat et Tanger. À noter que le match se jouera à guichets fermés.