Sécurité alimentaire : Mostafa Terrab, patron de l'OCP, présente la vision marocaine en marge de la visite d'Emmanuel Macron    Taroudant : Akdital étend son réseau avec sa nouvelle Cliniques Internationale    Voici le menu du prochain Conseil de gouvernement    Maroc-France : L'AMMC et l'AMF intensifient leur coopération    Finance. Bpifrance et Attijariwafa Bank renouvellent leur partenariat    Inwi récompense Glove Voice pour l'innovation    Awa Diakhaté : "L'Afrique est une terre idéale pour l'éco-tourisme"    Inondations en Espagne. Le Maroc offre son Assistance    Le président français Emmanuel Macron quitte le Maroc au terme d'une visite d'Etat    «Je connais monsieur Lecornu» : Yassine Belattar se défend après la visite de Macron au Maroc    Evasion au Kazakhstan : Le pays des grands espaces et des grandes émotions    Le Président français Emmanuel Macron quitte le Maroc au terme d'une visite d'Etat    Hero Women's Indian Open : Maha Haddioui proche de rejoindre le Ladies European Tour 2025    Basket / Division d'Excellence masculine 24-25 : le WAC et le FUS leaders après 3 journées    Footballeurs marocains du Monde: Ez-Zalzouli prolonge avec le Bétis!    Ce jeudi soir au RUC : L'hommage à feu Belaid Bouimid !    SNRT: Vers la création de quatre nouvelles chaînes de télévision dédiées au sport    OCP and Engie deal to amount to €17 billion in investments for Morocco's green future    King Mohammed VI hosts dinner for French President Macron in Rabat    France updates official map of Morocco to include the Sahara    Le président français Emmanuel Macron quitte le Maroc au terme d'une visite d'Etat    Inondations en Espagne: le Maroc pleinement disposé à fournir toute l'aide nécessaire    Maroc-France : l'AMMC et l'AMF renforcent leur coopération    Décès du célèbre acteur égyptien Mustafa Fahmy des suites d'un cancer    Laftit: La sécurité et la question migratoire au coeur de la coopération Maroc-France    Macron au Maroc : soutien réaffirmé à la marocanité du Sahara dans un discours historique    Marrakech Airshow 2024: signature de deux accords de coopération dans le domaine militaire    Coupe Intercontinentale : Al Ahly d'Attiat-Allah surclasse Al Ain de Rahimi    L'Erythrée s'est retirée du tournoi CHAN 2025    Tour du Faso. Mouhcine Kouraji, vainqueur de la 5è étape    Les entreprises françaises visent désormais à investir dans le Sahara marocain    Inondations en Espagne: 51 morts dans la province de Valence    Edito. Nouveau livre    Soudan. Le conflit fait 14 millions de déplacés    Entretien. Adil Lahyane :"Offrir une banque accessible, fluide et personnalisée est notre engagement"    Accidents de la circulation: 27 morts et 2.752 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Températures prévues pour le jeudi 31 octobre 2024    La Bourse de Casablanca débute en baisse    Le Festival de Marrakech rend hommage à 3 grandes figures du cinéma national et mondial    Festival Ecran Noir de Yaoundé : Farah El Fassi rafle le Prix de la Meilleure Actrice    Essaouira. Les Andalousies Atlantiques accueillent pour la première fois José Maria Bandera    Décès de l'acteur égyptien Hassan Youssef à l'âge de 90 ans    Film : Le cri de « La Damnée »    Emmanuel Macron valorise les talents marocains du gaming    Le temps qu'il fera ce mercredi 30 octobre    Togo. Le Festival Emergence Films met le cap sur Lomé    Le roi Mohammed VI offre un dîner officiel en l'honneur au président français Emmanuel Macron    Macron parie sur le Maroc pour un retour de la France au Sahel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'accord de pêche, à quel prix ?
Publié dans Les ECO le 25 - 02 - 2011

On y est. C'est aujourd'hui que prend fin le énième accord de pêche entre le Maroc et l'ensemble européen. L'Espagne, qui est le pays européen le plus impliqué dans cet enjeu, a réitéré jeudi 24 février sa position pour un renouvellement de cet accord. Le ministre, Aziz Akhannouch a pris son temps toute la semaine et devrait donner une réponse incessamment. Tout semble indiquer que le royaume signera la reconduction de ce partenariat mais sous quelles conditions ? Là est toute la question. Pour cerner les nouveaux enjeux et les motivations que peut avoir le Maroc derrière une éventuelle renégociation, il est opportun de tirer les leçons et de dresser le bilan de l'accord de pêche.
Comment les professionnels le perçoivent-ils ? Un certain nombre d'acteurs, opérateurs professionnels et parlementaires, les uns aussi proches que les autres dans le suivi des quatre dernières années, ont accepté de se prêter au jeu de l'évaluation de l'expérience et des pistes et des garde-fous à mettre en place en cas de reconduction. En effet, si la plupart de ces derniers sont unanimes sur le principe de l'établissement d'un partenariat international dans ce secteur, on recueille autant d'avis que de têtes par rapport à la position que devrait adopter le Maroc pour une éventuelle reconduction. Hassan Oukacha, président de la principale entité représentative des professionnels du secteur, la Fédération de la pêche maritime (FPM), affirme : «Dans le contexte de statut avancé dans lequel nous nous trouvons, il serait illogique de rejeter la reconduction de cet accord. Seulement, le déchargement des captures au niveau des ports marocains et le contrôle doivent être renforcés», propose le responsable. «Le Maroc doit négocier avec plus de contraintes, de droit de surveillance et de contrôle des captures», lance, pour sa part, Abderrahmane El Yazidi, secrétaire général du syndicat des officiers et marins de la pêche hauturière. Ce dernier avance que le royaume devra «imposer la présence d'un opérateur marocain en permanence à bord de tous les navires européens, et insister sur le principe de l'obligation de débarquement des captures au niveau de nos ports». En résumé, on l'aura donc compris : l'accord doit être reconduit, mais le royaume doit se positionner en force pour un partenariat win-win sur ce dossier.
Pour quelle contrepartie ?
D'autre part, l'idée «d'une augmentation de la contrepartie financière» est également largement défendue. Ce montant est fixé, dans les clauses de l'accord actuel, à un peu plus de 36 millions d'euros par an, soit un cumul qui tourne autour de 144 millions d'euros sur les quatre années que devrait durer cet accord. Les contextes ayant changé au fil des accords, l'idée d'une augmentation de cette contrepartie s'impose d'elle-même. Abdelkader Aamara, ex-président de la Commission des secteurs productifs au niveau du Parlement et membre du groupe PJD dans l'hémicycle, déclare : «Nous devons évaluer les accords antérieurs et en tirer les leçons qui s'imposent. Il s'agit de proposer une plateforme de contrepartie qui protège les intérêts du royaume et de définir notre propre feuille de route. Il faut faire en sorte qu'il y ait un retour concret sur investissement. La contrepartie financière doit être revue à la hausse et servir à la modernisation des ports, de la flotte et des infrastructures du secteur». L'avis de ce parlementaire ne s'éloigne pas de celui des opérateurs, que ce soit du côté de la fédération ou des syndicalistes.
Interconnexions
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue un aspect important : Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, pilote depuis près de deux ans déjà un grand chantier de développement sectoriel à travers la stratégie Halieutis. Il est évident qu'à défaut d'un autre partenaire de la taille de l'UE, la contribution financière rapportée par l'accord reste «une source de financement sûre, stable et non négligeable, pour l'exécution des projets de ce programme et in fine, pour l'atteinte des objectifs de développement du secteur que se fixe le gouvernement», explique le président de la FPM. De plus, il ne faut également pas oublier les interconnexions qui pourraient intervenir, avec un autre dossier sur lequel le Maroc est en train de négocier dur. Il s'agit en l'occurrence de l'accord agricole avec l'UE, qui est d'ailleurs géré par le même ministre. Autant de points qui rendent les choses plus délicates pour ce dernier.
S.F
Les opérateurs réclament les 2/3 de la contrepartie
Selon les termes de l'accord de pêche, la partie européenne verse, chaque année, au Maroc un montant de 36,5 millions d'euros, dont 13,5 millions, environ 30 %, vont vers les opérateurs du secteur à travers les associations professionnelles. Aujourd'hui, ces derniers revendiquent une augmentation de cette part. «Nous voulons proposer au ministère de revoir à la hausse ce pourcentage, en le portant aux 2/3 du montant perçu de l'UE», indique Hassan Oukacha, le président de la FPM. Pour lui, cela devrait davantage accélérer le développement du secteur, notamment dans le cadre d'Halieutis. Par ailleurs, ce dernier propose aussi, dans le cadre du renforcement des contrôles, que les captures des navires européens soient considérées comme des produits en «exportation». Ce détail – qui demeure assez pertinent – devrait permettre ainsi à l'administration marocaine des douanes d'exercer un contrôle sur ses prises, en plus de celui qui devrait déjà être assuré par les représentants du ministère de tutelle des secteurs, au niveau des ports.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.