Ciments du Maroc ne va pas bien. Le cimentier a réalisé un résultat net de 600 millions de dirhams (MDH) en 2012, en baisse de 37% par rapport à l'exercice 2011, a-il annoncé jeudi. En effet, si le marché est en retrait de 1,6 %, marqué par un fort ralentissement de l'activité au cours des trois derniers trimestres, les ventes en volume de Ciments du Maroc et de sa filiale Indusaha, ont enregistré un recul de 7,9%. Quant au chiffre d'affaires opérationnel, il a baissé de 9,3% par rapport à 2011, pour s'établir à 3,601 milliards de dirhams (MMDH). L'excédent brut d'exploitation pour sa part est en retrait (-10,1 %) et a totalisé 1,535 MMDH, soit 42,6% du chiffre d'affaires. Il est à noter que l'amélioration continue des performances industrielles et la diminution des prix d'achat des combustibles solides, ont permis de limiter l'impact défavorable généré par la diminution des volumes vendus et des prix de vente. Compte tenu de l'augmentation des dotations aux amortissements et aux provisions, le résultat d'exploitation a accusé un recul de 14,6%, alors que la capacité d'autofinancement a régressé de 5,1%. Ces éléments non récurrents consistent en l'évaluation de la participation dans la société égyptienne Suez Cement Company, ayant entraîné la constitution d'une provision pour dépréciation d'un montant de 243 MDH. Cela a conduit à une charge financière nette de 187 MDH, outre un résultat exceptionnel qui s'est soldé par une charge nette de 2 MDH, vu qu'il intègre la contribution pour l'appui à la cohésion sociale, d'un montant de 24 MDH. En dépit de ces éléments qui ont pesé sur le résultat net de l'exercice 2012, le Conseil d'administration de Ciments du Maroc, réuni mardi dernier sous la présidence de Mohamed Chaïbi, a décidé de proposer à l'Assemblée générale prévue le 17 mai prochain, la distribution d'un dividende de 40 dirhams par action au titre de l'exercice écoulé, soit une hausse de 14% par rapport à 2011.