Ciments du Maroc semble subir de plein fouet la recrudescence de la concurrence, notamment dans la région de Marrakech. Au terme des six premiers mois de l'année, Ciments du Maroc enregistre une stagnation des volumes écoulés de ciments (y compris les ventes de sa filiale Indusaha) dans un marché en hausse de 9,1%. L'activité a été impactée vraisemblablement par la montée en puissance de la seconde unité de production du nouvel entrant Ciments de l'Atlas dans la région, combinée à l'arrêt, pour un gros entretien, de l'usine de Marrakech et l'installation de filtres à manches de dernière génération. Dans ces conditions, le chiffre d'affaires opérationnel consolidé de la filiale d'Italcementi accuse un recul de 1,6% à plus de 2 MMDH. De son côté, l'excédent brut d'exploitation consolidé s'établit à 870 MDH, en retrait de 2,5% par rapport à la même période en 2011. Cette contre-performance tient compte des frais de maintenance relatifs à l'arrêt de l'usine de Marrakech et ceci en dépit de l'amélioration des performances industrielles, qui font suite à l'augmentation de la production de l'unité d'Aït Baha et de la réduction des prix d'achat des combustibles solides. La marge d'EBITDA ressort ainsi en légère baisse de 0,4 point à 43,5% à fin juin 2012. Le résultat d'exploitation consolidé s'affaisse, quant à lui, de 5,8% à 636 MDH, en raison de la hausse des dotations aux amortissements. La marge opérationnelle passe ainsi de 33,2% à fin juin 2011 à 31,8% à la même période de cette année. Cela dit, Ciments du Maroc justifie la baisse de son résultat net par «l'impact défavorable d'éléments non récurrents». Il s'agit essentiellement du résultat financier qui affiche un retrait de 42 MDH, mais génère tout de même un produit net de 38 MDH. «Cette baisse est due à la diminution des dividendes reçus au titre de la participation dans la société Suez Cement Company et compensé partiellement par la baisse des charges financières relatives à l'investissement d'Aït Baha», précise la société. Un autre élément non récurrent a pesé sur les performances financières de la société, et n'est autre que la constatation d'une augmentation de 16 MDH des impôts relative à la contribution à la Caisse nationale de cohésion sociale décidée dans le cadre de la loi de finances 2012. Dans la foulée, le résultat net consolidé s'est soldé par un recul de 16,2% à 485 MDH. Par conséquent, la marge nette perd 4,2 points à 24,2% au premier semestre 2012 tandis que la capacité d'autofinancement se replie de 11,1% à 702 MDH. Sur le plan social, les revenus se déprécient de 4,2% à plus de 1,6 MMDH tandis que l'excédent brut d'exploitation affiche une légère baisse de 0,5% à 794 MDH à fin juin 2012. Le résultat d'exploitation perd, pour sa part, 4% à 571 MDH pour une capacité bénéficiaire en retrait de 14,1% à 478 MDH et une capacité d'autofinancement qui suit la même tendance avec - 9,1% à 684 MDH.