C'est la première fois où le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, s'est montré autant sur la défensive depuis le début des séances des questions orales sous la coupole. Benkirane et la majorité des députés qui le soutient avaient été en effet acculés à subir les attaques de l'opposition lors de la séance, certainement la dernière de cette année 2012. Que ce soit pour la situation des droits de l'homme ou pour le soutien social, l'opposition semblait peu convaincue, comme l'ont fait remarquer plusieurs députés des 3 formations (RNI, PAM et USFP). L'impact du débat autour du budget était également fortement ressenti. C'est le cas pour la deuxième partie de la séance, durant laquelle le président de gouvernement s'est contenté de rappeler les mesures prévues dans les départements ministériels impliqués dans la lutte contre la précarité. La séance a donc plutôt tourné en faveur des partis de l'opposition, qui ont cru bon d'axer leurs interventions sur le droit de manifester pacifiquement. Pour gêner davantage Benkirane, surtout en cette période du printemps arabe où la Tunisie et l'Egypte, qui ont été à l'origine du mouvement de réforme dont le chef de gouvernement s'est toujours revendiqué, répriment les manifestants de la même manière que les anciens régimes. L'atmosphère de la séance n'était pourtant pas tendue, contrairement aux séances consacrées à la Chambre des conseillers. Ce qui a permis de dégager plusieurs fils conducteurs de la politique du gouvernement durant l'année 2013. Plus de détails à lire dans l'édition des Echos quotidien de demain, lundi 3 décembre.