Percevoir la métamorphose à travers un jeu d'ombres et de lumières. Voilà l'invitation de l'exposition «Metamorphosis» de Faten Safieddine, qui rend hommage à la lumière et à l'ombre, à travers ses photographies/installations que le public aura l'occasion d'apprécier du 12 octobre au 10 novembre 2012, à la galerie Nadar, à Casablanca. Une telle complexité artistique a vu le jour dans la ville ocre. Il faut dire que l'artiste trouve son havre de paix, mais également ses défis dans la lumière, depuis les «Chrysalides de lumière» de la 4e Biennale internationale de Marrakech. «Peut-être ces phosphorescences sont-elles des rêves informes, des hallucinations, des visions inspirées. En tout cas, de suggestifs reflets, comme les auréoles d'êtres inconnus, d'âmes brûlantes», suggère Jesus Greus, écrivain espagnol. En tout cas, Faten Safieddine réussit à réincarner les ombres et les lumières en protagonistes inconditionnels qui surgissent et s'anéantissent en une admirable jouissance, celle d'une œuvre singulière d'une artiste tout aussi perfectionniste. «Cette matière énigmatique, secrète et délicate, elle la piège aujourd'hui dans des superpositions d'images qui multiplient le jeu des projections lumineuses. La transparence des supports fait apparaître une dimension nouvelle au cœur des œuvres.» estime Pierre-André Dupire, un amoureux des arts, qui évoque «Un cheminement dialectique» qui «s'installe, comme un écho, comme un chuchotement, comme une confidence.» Pour rappel, Faten Safieddine, d'origine libanaise, est née à Conakry (Guinée) en 1954. Formée à l'Institut national des Beaux-Arts de Beyrouth, puis à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris et à l'Académie des Beaux-Arts de Florence, elle a fréquenté l'Ecole du Louvre à Paris, les ateliers de gravure de Paris, de New York et d'Asilah. Ses peintures ont été présentées en France, en Belgique, en Côte d'Ivoire et au Liban. Cette passionnée de l'art est également journaliste et critique d'art. Elle est connue pour ses films documentaires sur des artistes et sur le patrimoine marocain dont «Drissi, peintre de l'étrange», «Gharbaoui, à corps et à cris», «Melihi : la vague à l'âme», «La restauration du minbar de la Koutoubia» et «L'art contemporain au Maroc».