El Ouardi présente son bilan mi-annuel demain. Une occasion pour se mettre à la fois en conformité avec les exigences du contrôle parlementaire et dresser un état des lieux des principaux chantiers en cours d'exécution. Le bilan des six premiers mois de cette année 2012 se focalisera essentiellement sur le RAMED et la politique des prix du médicament, en attendant les résultats du débat national sur la santé. Le département d'El Ouardi évoquera de surcroît le redéploiement stratégique du ministère de la Santé, l'amélioration des conditions d'accueil puis le nouvel arsenal juridique pour la mise à niveau des centres hospitaliers. Le bilan du département de la Santé présenté devant la commission des secteurs sociaux ouvrira aussi des débats relatifs aux priorités du secteur et aux actions urgentes à mener pour contribuer à l'amélioration de l'offre sanitaire. Les sessions publiques d'écoute qui se sont clôturées en juillet ont permis au ministère de les inscrire dans le prolongement du programme de communication "Intidarat", lancé il y a 4 mois et destiné à associer les citoyens au développement de la charte nationale pour la Santé. Le bilan de la moitié de l'année 2012 donnera également un aperçu sur les résultats des concertations, qui ont été étendues à 8 pans d'intervention, concernant la facilitation d'accès aux services sanitaires, les modes de financement du système, le développement des outils de gouvernance, les politiques de sécurité sanitaire, les métiers de la santé, la formation et la gestion des compétences, le développement des industries pharmaceutiques, les prix des médicaments et les technologies biomédicales. Parallèlement au lancement de ces chantiers, la création de deux centres hospitaliers dans les régions de Fès-Boulemane et de l'oriental a été aussi confirmée, laquelle réglera les grands dysfonctionnements des services d'urgence et accompagnera le RAMED dans ces 2 régions. Les Assises, pour le reste de 2012 Le département de la Santé veut amorcer durant la 2e moitié de cette année son programme destiné à compenser la faiblesse de l'offre sanitaire par l'activation de solutions alternatives d'ores et déjà décidées, dont notamment la création d'unités d'urgence mobiles ainsi que de pôles régionaux spécialisés. Le gouvernement compte en effet agir en amont et aboutir à la révision des modalités de la commande publique afin d'assurer une couverture territoriale des soins, qui réponde aux orientations du Plan d'actions du ministère. La faisabilité des recommandations issues des professionnels sera aussi testée au sein de la commission des secteurs sociaux lors de ce débat. Les chiffres alarmants qui hantent le département dont l'amélioration est actuellement en cours d'exécution, n'est plus un choix mais une exigence constitutionnelle. Le principe de la gradualité qui a été choisi pour la nouvelle stratégie sera le principal cheval de bataille, notamment pour l'accès aux soins qui est prioritaire au sein du Plan d'actions. Les statistiques indiquent en effet qu'il n'y a qu'un lit pour 1.000 malades, 6 médecins pour 10.000 personnes et 4.000 DH de dépenses annuelles pour chaque patient. Les principales recommandations tournent autour des nouvelles attributions élargies des délégations régionales du département de la Santé ainsi qu'autour des nouvelles modalités de la déconcentration de la prise des décisions. Ce sont les Assises de la santé qui devront fixer les mesures d'amélioration des conditions d'accueil au sein des CHU. L'Etat a procédé depuis le mois de mars à la création de bureaux locaux et de cellules provinciales permanentes. L'enveloppe financière pour cette année 2012 avoisinera 2,7 MMDH avec une affectation de dotations supplémentaires provenant du Fonds de cohésion sociale. Les députés poseront également des questions à propos de l'efficacité des centres hospitaliers, lesquels sont tenus via les nouvelles mesures de procéder à plus de transparence dans la gestion des ressources, ainsi que pour tout ce qui touche à la responsabilisation des acteurs hospitaliers, englobant le directeur, les chefs de pôles ainsi que les chefs de départements.