C'est sous les auspices de la nouvelle section syndicale des pharmaciens du PJD et de l'association des médecins du parti, que la rencontre sur «l'accès équitable à la santé» a été tenue, durant le weekend au siège du parti de la lampe. El Hossein El Ouardi, le ministre de la Santé a focalisé son intervention sur les chiffres alarmants qui hantent son département et dont l'amélioration est aujourd'hui une exigence constitutionnelle. La participation de Benkirane et de Daoudi signifiait pour sa part l'implication de l'ensemble du gouvernement dans la mise en place d'une stratégie intégrée dans le cadre du plan d'action sanitaire. «C'est le principe de la gradualité qui a été choisi pour la nouvelle stratégie. L'accès aux soins est prioritaire afin d'en améliorer les indicateurs», a insisté El Ouardi qui a rappelé le retard accusé par le Maroc. «il y a un seul lit pour 1.000 malades, 6 médecins pour 10.000 personnes et 4.000 DH de dépenses annuelles pour chaque patient, en plus d'un manque cruel des ressources humaines, aggravé par sa mauvaise répartition », a expliqué El Ouardi. Les principales recommandations durant les deux jours de débat ont tourné principalement autour des nouvelles attributions élargies des délégations régionales du département de la Santé, ainsi que de nouvelles modalités de la déconcentration de la prise des décisions. «Chaque directeur régional sera «un ministre» de la Santé au sein de sa région à travers la généralisation de la couverture, l'accès aux urgences et la création des unités mobiles », a indiqué El Ouardi. La rationalisation des dépenses médicales du ministère, est selon le ministre, chose faite avec l'adoption de nouveaux critères qui vont présider aux choix des cocontractants de l'Etat. Les nouvelles mesures préconisées vont s'attaquer aussi à la composition des comités des médicaments, que ce soit au niveau de l'approvisionnement ou celui des régions et provinces. Le lancement des unités d'urgence mobiles ainsi que la création de pôles régionaux spécialisés détermineront les nouvelles modalités de la commande publique, qui devra se soucier surtout de la couverture territoriale équilibrée des soins. Le projet de décret d'application des nouvelles règles pour l'approvisionnement des hôpitaux publics a été déposé au SGG et détermine les documents constituant les dossiers devant accompagner la demande d'enregistrement et d'agrément. Les Assises de la Santé ont été également à l'ordre du jour durant cette rencontre qui n'a pas par contre fixé de date précise pour leur tenue. Les Assises auront à débattre de l'amélioration des conditions d'accueil au sein des CHU. L'Etat a procédé depuis le mois de mars à la création de bureaux locaux, ainsi que de cellules provinciales permanentes. L'enveloppe financière pour cette année 2012 avoisinera 2,7 MMDH, avec une affectation de dotations supplémentaires provenant du Fonds de Cohésion Sociale. Le plan d'accompagnement local pour la bonne application du nouveau règlement intérieur des hôpitaux, entré en vigueur fin 2011, devra être évalué, essentiellement sur le volet de la bonne gouvernance. Les centres hospitaliers sont obligés via les nouvelles mesures, de procéder à plus de transparence dans la gestion des ressources, ainsi que pour tout ce qui touche la simplification et la clarté des procédures. La nouvelle gouvernance se traduit également par la responsabilisation des acteurs hospitaliers.