Après une première génération, non moins réussie, la i30 revient dans une nouvelle mouture à travers laquelle Hyundai confirme plusieurs certitudes à la fois. D'abord, qu'il est capable de construire une compacte répondant aux goûts et standards européens. Le premier constructeur coréen prouve ensuite qu'il a atteint un haut niveau qualitatif qui n'a rien à envier aux références de cette catégorie, allemandes incluses. Puis surtout, avec la i30, Hyundai ne se contente plus des seconds rôles dans le segment le plus important du vieux continent. Les chiffres parlent pour elle, puisque depuis son lancement en 2007, la i30 a séduit plus de 400.000 clients en Europe ! Charge à la nouvelle i30 de faire mieux que sa devancière, et, visiblement, elle en a bien les moyens. Compacte sculpturale Dessinée au centre de design européen de Hyundai (basé à Francfort), la nouvelle i30 interprète à sa façon la nouvelle identité visuelle de la marque. Baptisée «Fluidic Sculpture» (nul besoin de traduire), ce nouveau langage esthétique rompt définitivement avec la banalité affichée par les anciennes Hyundai. Loin de ces considérations marketing martelées par Hyundai, le premier contact physique avec la i30 permet de mieux déceler tout son potentiel de séduction. De profil, tout d'abord, avec une ceinture de caisse haute et bien marquée qui court le long du véhicule et s'étire jusqu'aux feux arrières. À eux seuls, ces derniers sculptent la poupe par leur forme originale, épousant au passage la ligne centrale du hayon, située juste au-dessous de la courbure inférieure de la lunette. Plus expressive que tout le reste, la face avant reprend à son compte la calandre hexagonale et ses projecteurs à facettes multiples, associés à des feux diurnes. Ces derniers apportent une signature lumineuse du plus bel effet, de jour comme de nuit. Montée en gamme Exception faite du poste de conduite situé à droite (l'Afrique du Sud étant une ex-colonie britannique), les versions que nous avons testées dans les environs du Cap disposent du même intérieur que les i30 disponibles au Maroc. On y découvre une planche de bord moderne, avec une console centrale fine et verticale, ainsi qu'un volant à quatre branches en X. D'apparence comme au toucher, le bond réalisé en termes de qualité est bien palpable. Difficile de ne pas apprécier le revêtement soft qui recouvre la planche, les habillages chromés ici et là, ou encore les deux compteurs en puits et leur rétro-éclairage bleu. Les 5 cms gagnés en longueur (à 4,30 mètres), font que cette i30 est plus spacieuse que l'ancienne. À l'arrière, l'espace dévolu aux jambes s'inscrit dans la moyenne supérieure du segment, à l'image du coffre dont le volume, en progrès, atteint 378 litres (contre 340 L). Seul bémol : entre ses épais montants et sa lunette incurvée, la belle poupe trapue de la i30 pénalise légèrement la rétrovision. Une compacte saine C'est là l'une des deux critiques que nous avons relevées durant notre essai. La seconde n'est autre que ce bruit rugueux et envahissant que dégageait à haut régime le 1.6 litre (Gamma) de notre modèle d'essai. Non importé au Maroc, ce moteur est pourtant à la pointe de la technologie, bénéficiant d'une injection directe d'essence, d'une distribution à calage variable des soupapes (D-CVVT) et offrant une puissance de 135 ch pour un couple de 157 Nm. Gageons que le diesel est bien plus discret, sachant qu'il est aussi disponible avec une boîte automatique. Cette dernière, un exemple de progressivité et de douceur, n'a fait qu'accentuer le sentiment positif que nous nous sommes faits après avoir parcouru quelques centaines de kilomètres sur les terres les plus reculées d'Afrique. Nous avons pu découvrir une compacte saine à tous les niveaux, que ce soit en freinage, en adhérence dans les virages, comme en filtrage des inégalités de la route. Outre ses suspensions confortables, la i30 brille aussi par la précision de sa direction, aussi rigoureuse qu'au volant d'une allemande ! Un bon point va au réglage qu'elle offre à travers le système «Flex Steer» qui permet de choisir entre trois modes (Confort, Normal et Sport) pour varier le niveau de l'assistance de la direction. Enfin, avec 0,30 en Cx (coefficient de pénétration dans l'air), la i30 prouve que son aérodynamisme visuel se vérifie également dans la réalité. C'est, là, une énième preuve des avancées réalisées par Hyundai qui a, visiblement, inscrit le mot qualité en lettres d'or sur son cahier des charges. Version PDF