A l'issue de son Conseil d'administration tenu hier après-midi, la Banque mondiale a décidé d'octroyer un prêt de 100 millions de dollars au Maroc. Objectif: appuyer la mise en œuvre par le gouvernement marocain de son programme d'amélioration des compétences, de la productivité et de la qualité de l'emploi et améliorer le marché de l'emploi en augmentant l'efficacité des services d'intermédiation et des programmes d'intervention directe. Selon Simon Gray, directeur du département Maghreb à la Banque mondiale, « le chômage est l'un des plus grands défis que le Maroc doit affronter. Avec son appui financier et technique, la Banque mondiale appuiera les autorités marocaines pour obtenir des résultats tangibles sur le terrain ». Mais ce n'est pas tout, car le Maroc bénéficiera également d'un second emprunt de 15,8 millions de dollars d'investissement pour la réforme du système judiciaire. « Le pays doit relever le double défi de l'emploi et de la justice pour assurer la prospérité économique et sociale », déclare à ce titre Gray. Ce projet de réforme judiciaire concerne 12 juridictions, qui vont, précise la Banque mondiale "tester à titre pilote les meilleures pratiques internationales en matière de gestion des tribunaux". Les différents acteurs de ces sites pilotes -juges, personnel administratif, auxiliaires de justice et justiciables- seront donc associés à un processus participatif. Grâce à cette révision stratégique, "la Banque mondiale pourra affiner son assistance au Maroc en faveur d'une plus grande inclusion", ajoute le directeur de la banque, et ce à travers une "amélioration des services et une compétitivité accrue dans l'objectif ultime de contribuer à la création d'emplois".