Le «Ballet Bar» est un spectacle à la fois surprenant et déroutant. Un ballet Hip-Hop, Electro-Jazz, très contemporain et urbain mais tout de même ancré dans le New York des années 30. Une chorégraphie étourdissante autour de 6 danseurs. 55 minutes d'une véritable envolée musicale. Le Ballet Bar, c'est un spectacle mené tambour battant! C'est l'incroyable dextérité, agilité, autour d'un comptoir, dans un univers proche des clubs de Jazz new-yorkais, quelque part entre la période de la Prohibition et l'explosion du Bebop. Un environnement sobre et épuré, autour duquel ces danseurs de l'extrême décortiquent le lien intime qui les lie à la musique, dont ils sont à la fois les créateurs et les interprètes. C'est donc là, à cet instant, qu'autour du son grésillant du phonographe et des vinyles que danses, acrobaties et mimes se mêlent avec humour et dérision, dans un rythme alternant force et légèreté, douceur et brutalité. Le tout, intimement lié à la musique. «La musique est le point d'ancrage de cette époustouflante chorégraphie. Elle est notre échappatoire dans ce vacarme ambiant. Si elle s'absente, il ne nous reste que le silence. La musique qui, en quelques mots, nous remet en mouvement», précise l'équipe du Studio des arts vivants. Le Ballet Bar n'est finalement rien d'autre que l'expression de la fureur de danser. Une adaptation très actuelle, libre et humoristique, qui permet de redécouvrir ces fabuleuses histoires. Les danseurs Rudy Torres, Tony Baron, Mustapha Ridaoui, Fouad Kouchy et Youssef Bel Baraka sont incroyables sur scène. Ils font partie de la Compagnie Pyramid qui, depuis sa création en 1999, n'a de cesse de créer des propositions artistiques porteuses de sens et de valeurs telles que le respect, la tolérance ou encore l'ouverture d'esprit, convergeant toutes vers un même but: rencontrer l'autre, sa culture, sa différence. Passer au-delà des préjugés pour se rendre compte que la différence est une vraie richesse. Le langage chorégraphique du collectif se nourrit sans cesse de son histoire pour construire une esthétique forte, tournée en permanence vers les arts qui l'entourent. La danse? Pyramid la voit comme un langage, une parole. Tantôt forte, tantôt légère, tantôt projetée vers l'avenir, tantôt tournée vers ses racines. À découvrir le 31 janvier au Studio des arts vivants...