La presse anglo-saxonne associe, d'une manière pour le moins douteuse, le phosphate marocain au conflit du Sahara. The Guardian, The Independent, et d'autres titres, s'efforcent de convaincre leur lectorat que le Maroc tire la moitié de son PIB de l'extraction du phosphate au Sahara. Un message hautement politique ! Selon des fins connaisseurs des rouages diplomatico-économiques, cette nouvelle offensive algérienne est née du transfert du centre de gravité de son lobbying international de Paris à Londres et à Washington. Côté marocain, les efforts ont toujours été concentrés sur l'allié historique, la France. Depuis quelques années, nos lobbyistes ont mis le cap sur les Etats-Unis, sauf que là, l'approche est différente et n'est pas toujours couronnée de succès. S'est-on trompé d'interlocuteurs? Ce qui est sûr, c'est que les groupes d'influence approchés avaient d'autres priorités. Résultat, les quelques actions, menées par des congressistes et sénateurs en faveur du Royaume ne se sont pas inscrites dans la continuité. Dernièrement, la donne a changé. Le Maroc a désormais deux atouts majeurs à faire valoir. Aux USA, Hilary Clinton est une alliée reconnue du Maroc. En Grande Bretagne, le Maroc a placé une ambassadrice, en l'occurrence Lalla Joumala, qui maîtrise les rouages des milieux influents. Encore faut-il leur donner le temps, les moyens et les éléments nécessaires pour défendre nos intérêts. Cette fois encore, nos adversaire nous ont obligés à réagir. Vivement une diplomatie d'anticipation.