Chorfi avait dénoncé, lors des 3e Assises de la fiscalité, les pratiques du paiement au noir et des chèques de garantie au sein du secteur des cliniques privées. Le torchon brûle entre l'Association nationale des cliniques privées (ANCP) et Zouhair Chorfi . L'ANCP veut poursuivre en justice le secrétaire général du ministère de l'Economie et des finances, suite à des propos tenus lors de la 2e journée des Assises de la fiscalité tenues les 3 et 4 mai à Skhirat. Chorfi avait dénoncé les pratiques du paiement au noir et des chèques de garantie au sein du secteur des cliniques. «Quand je vais dans une clinique et qu'on me dit qu'on n'accepte pas le chèque, mais qu'est-ce que cela veut dire ? Il faut que ça cesse ! La corruption, ça suffit ! Le noir, ça suffit ! Nous voulons construire notre pays ! Ce n'est pas que des individus, c'est aussi le rôle des associations, des ordres. La moralisation de la vie publique n'est pas que l'affaire de l'Etat. A quoi sert un ordre ? À quoi sert une association si elle ne peut pas rappeler à l'ordre ses adhérents en cas de manquement ? Chacun doit faire l'effort nécessaire de balayer devant sa porte», avait-il lancé. Une intervention qui avait suscité les vifs applaudissements des participants. L'intervention de Dr Hassan Afilal, vice-président de l'ANCP appelant à un traitement fiscal spécifique aux professionnels de la médecine avait été fortement critiquée lors de ces Assises. D'ailleurs, pour calmer les esprits et désamorcer la crise créée suite à la sortie de Chorfi , Omar Faraj, patron de la DGI, a tenu le 7 mai en fin de journée une réunion urgente avec représentants de la médecine libérale au Maroc. La coalition de la médecine libérale menace même d'observer une grève générale d'une semaine après l'Aid «si des excuses ne sont pas présentées par ce responsable». Pour l'ANCP, c'est l'absence de révision des conventions tarifaires (CT) et le manque de transparence du système facturation de certaines structures de soins privées qui contribuent à la multiplication de zones d'ombre dans la relation clinique-patient. L'ANCP souhaite rompre cette spirale. Elle renvoie d'ailleurs la balle aux caisses d'assurance maladies, notamment la CNOPS qui, selon l'ANCP, bloquerait la conclusion de nouvelles CT. L'ANCP propose ainsi de mettre fin à toute relation financière avec les patients et passer par le système du tiers payant.