71% des 657 internautes consultés en ligne par Flm, ne sont pas satisfaits des résultats annuels 2017. Dans l'autre camp, ils sont 29% à juger que ces résultats étaient satisfaisants. En préambule, nous pensons qu'il faut distinguer la forme du fond. Ainsi, la forme concerne l'exercice de communication financière indépendamment de la teneur des annonces. Sur le fond, il s'agit de juger l'évolution de la masse bénéficiaire au niveau global ainsi qu'au niveau sectoriel. Pour la forme, au 21 mars, 7 des 10 grandes capitalisations ont déjà annoncé leurs résultats annuels. Ces sociétés représentent près de 85% de la capitalisation boursière globale, ce qui est plutôt satisfaisant. Aussi, la majorité des communiqués publiés sont lisibles et ont été publiés dans les supports à grande diffusion. De même, IAM et Taqa Morocco qui publient leurs résultats trimestriels, ont de plus un agenda financier annuel. Pour ceux qui ne sont pas satisfaits, ils mettent probablement déjà leur degré d'exigence au niveau du projet de modification du livre III de la circulaire de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), qui avait été mis en consultation publique. Ce projet prévoit plusieurs innovations majeures attendues dans la communication financière des émetteurs. C'est le cas du document de référence qui peut être mis à la disposition du public après son enregistrement auprès du gendarme du marché. Aussi, tout émetteur devra publier concomitamment, au plus tard quatre mois qui suivent la clôture de chaque exercice, un rapport financier annuel sur son site internet. D'ailleurs, ce projet prévoit l'introduction du site internet comme principal support de publication de l'information. Enfin, la fréquence de communication devra passer en fréquence trimestrielle. Sur le fond, le cru 2017 est assez satisfaisant avec une hausse de la masse bénéficiaire de 18% au 21 mars. De même, les bénéfices du secteur bancaire sont en hausse de 11,7%. Aussi, au niveau des grandes capitalisations, les indicateurs sont dans le vert. Ainsi, par ordre de taille, Maroc Telecom a annoncé un résultat net ajusté part du groupe de 5,87 MMDH, en hausse de 4,4%. Pour sa part, le RNPG 2017 publié est de 5,71 MMDH en hausse de 1,9%. Aussi, Attijariwafa bank, a annoncé pour 2017, un RNPG de 5,4 MM DH, en hausse de 13,3% par rapport à 2016. À périmètre constant, la hausse du RNPG est de 11,3%. De même, la BCP a annoncé de bons résultats avec un RNPG de 2,8 MM DH, en hausse de 7,5%. Par ailleurs, un autre motif de satisfaction réside dans l'internationalisation des résultats de plusieurs grandes capitalisations comme le montre l'exemple d'Attijariwafa avec une banque de détail à l'international qui génère désormais 30% du RNPG et 32% du résultat d'exploitation. Aussi, l'international contribue à 37% à l'EBITDA du groupe Maroc Telecom. Naturellement, au milieu de ces bonnes nouvelles, certaines sociétés ont vu leurs bénéfices baisser ou leurs pertes s'accentuer à cause de certains éléments non-récurrents. C'est notamment l'exemple du litige ivoirien pour Fenie Brossette, du report de certains marchés pour Involys ou de la défaillance d'un sous-traitant pour IB Maroc. Farid Mezouar DG de FL Market Quels sont les points positifs des résultats 2017 ? Sauf grosse mauvaise surprise dans les derniers jours, la masse bénéficiaire 2017 sera en croissance à deux chiffres. Il s'agit ainsi de la troisième année consécutive de croissance, ce qui confirme que la hausse du MASI s'est faite sur de bonnes bases. Notons aussi l'internationalisation des bénéfices des grands groupes, ce qui constitue une bonne opportunité d'investissement en absence de possibilité d'investissement à l'étranger pour les particuliers résidents. Quelles sont les perspectives de 2018 ? L'analyse des résultats annoncés, laisse suggérer une poursuite de la hausse des revenus et des bénéfices même si l'effet de base sera négatif en 2018. Le contexte macro-économique sera plutôt positif avec une croissance économique de plus de 3%. Il faudra surveiller l'impact de l'application de la règle IFRS 9, au niveau des fonds propres des banques, même si la communication sur ce sujet va certainement être coordonnée avec une application graduelle. l