Secteur bancaire, toujours premier contributeur La lecture détaillée des résultats financiers place, encore une fois, le secteur bancaire au rang de premier contributeur à la masse bénéficiaire avec une participation de 491,9MDH. Ce dernier, malgré la poursuite de la décélération des crédits ainsi que la méforme des marchés financiers est parvenu à tirer son épingle du jeu. En dépit de ce contexte, en effet, le PNB consolidé du secteur s'est légèrement bonifié de 0,9% à 53,2MMDH, tiré principalement par l'orientation positive qu'ont affiché les deux grands groupes bancaires BCP (+4% à 15,3MMDH) et BMCE Bank (+2,8% à 11,8MMDH) et dans une moindre mesure l'évolution favorable de CIH Bank (+5,2% à 1,8MMDH). En revanche, le résultat brut d'exploitation du secteur affiche une baisse de 3,7% à 26,2MMDH, due à la hausse du coefficient d'exploitation du secteur, alourdi par le poids des investissements entrepris en Afrique et au Maroc (installation du nouveau système d'information, expansion du réseau). Par ailleurs et malgré une montée de la contentialité à la fois au Maroc et dans quelques marchés africains, les bénéfices de l'ensemble des banques cotées se sont appréciés de 5,1% pour dépasser la barre des 10 milliards à 10,1MMDH, grâce en grande partie au groupe BCP qui a contribué avec +315,9MDH à cette embellie. De même, Attijariwafa bank et la BMCI ont contribué positivement à cette embellie avec +146,6MDH et +136,3MDH respectivement. Notons que le groupe BCP a tiré profit de l'acquisition de 52% du capital des BPR et l'augmentation de la participation dans Atlantic Bank à 74,6% (+9,6 points). Agroalimentaire & boissons cartonnent Le secteur de l'agroalimentaire & boissons crée la surprise de cette campagne 2015 en affichant une forte croissance de ses bénéfices (+14,8%), après une baisse en 2014. En particulier, ceux du secteur agroalimentaire ressortent en amélioration de 16,2% à 1,1MMDH, contribuant à hauteur de +152,3MDH à la croissance de la masse bénéficiaire de la cote, tiré principalement par Unimer qui a annoncé une nette progression de ses bénéfices. À l'origine, la cession de 6% de Retail Holding, qui contrôle Label'Vie, ayant généré une plus-value de 80MDH. Cette transaction a tiré les bénéfices 160,6MDH contre 40,3MDH en 2014, soit une hausse de 297,5%. Dari Couspate (+53% à 38,1MDH) et Centrale Danone (+28,6% à 53MDH) ont également contribué à la croissance des bénéfices du secteur. De son côté, le secteur des boissons marque une hausse de 11,4% à 408MDH, contribuant de + 41,6MDH à l'évolution de la masse bénéficiaire, grâce à l'embellie des deux sociétés qui le composent, à savoir Oulmès (+23,7% à 144,8MDH) et Brasseries du Maroc (+5,6% à 263,3MDH). De même, sur le plan de l'activité, puisque les revenus du secteur agroalimentaire & boissons ressortent en hausse (+5,5%). D'abord, l'agroalimentaire a fixé la croissance de ses revenus à 5,9% pour s'établir à 19,8MMDH, profitant de l'embellie Cosumar (+15,3% à 7MMDH) et dans une moindre mesure Unimer (+17,4% à 1,5MMDH et Lesieur Cristal (+4,3% à 4MMDH). De son côté, le secteur des boissons a amélioré ses revenus de 4,8% à 3,8MMDH grâce essentiellement aux performances commerciales d'Oulmès (+12,2% à 1,5MMDH). Electricité, Taqa tient ses objectifs Taqa Morocco a réalisé un excellent exercice 2015. Le seul opérateur du secteur coté de l'Electricité a d'ailleurs dépassé de 30,5% son objectif de bénéfices 2015, affiché au moment de l'OPV, bénéficiant de l'exploitation en année pleine des unités 5 et 6. Cela lui a également valu d'être le troisième contributeur (après l'agroalimentaire & boissons) à la croissance des bénéfices de la cote en 2015 avec une contribution de +167,3MDH. Dans le détail, Taqa Morocco a annoncé un chiffre d'affaires consolidé de 8,8MMDH, en hausse de 19,9%. C'est la mise en service des unités 5 & 6 en 12 mois pleins qui a permis une amélioration du taux de disponibilité global, passé de 91,9% en 2014 à 92,5% en 2015. Dans le sillage des revenus, le résultat d'exploitation consolidé a marqué un bond de 20,9% à 2,6MMDH. Cette hausse a permis au résultat net part du groupe (RNPG) de Taqa Morocco de progresser aussi de 20,9% à 966MDH. La société a attribué cette hausse aussi à la maîtrise des charges financières. La distribution se surpasse Au terme de 2015, les sociétés du secteur de la distribution ont généré des bénéfices en forte croissance de 34,8% à 633,5MDH, relevant leur contribution à la croissance des bénéfices de la cote à +163,5MDH. De leur côté, les revenus du secteur sont en croissance de 16,4% à 16MMDH. Le secteur a été boosté par Ennakl Automobiles et dans une moindre mesure par Label'vie et Auto Nejma. Le résultat net consolidé de Ennakl Automobiles a, en effet, atteint 182,5MDH en hausse de 47,8%. Ce résultat est la conséquence de la hausse du chiffre d'affaires consolidé du distributeur automobile de 13,2% à 1,75MMDH. Label'Vie a pour sa part affiché une augmentation de 33,1% de son résultat net part du groupe à 107,8MDH et a dégagé un chiffre d'affaires 2015 de 6,7MMDH, en hausse de 6,7%, notamment grâce à une croissance organique de 2,5%. Le reliquat de la croissance a été drainé par l'ouverture des nouveaux points de ventes dont Carrefour Sidi Maârouf. Les bénéfices annuels d'Auto Nejma, eux, ont cru de 18,3% à 103,3MDH. Le distributeur de Mercedes a également annoncé un chiffre d'affaires 2015 d'1,4MMDH, en hausse de 16,4%. Bâtiment et matériaux de construction maintiennent le cap Les sociétés du secteur des bâtiments et matériaux de construction ont maintenu le cap en 2015, profitant de l'embellie de la vente du ciment. Leurs bénéfices ont ainsi totalisé 3,1MMDH, en hausse de 3%, faisant ainsi du secteur un bon contributeur à la croissance des bénéfices de la cote avec +89,5MDH. Cimar a fortement contribué à cette bonne progression. Son résultat a atteint 1,1MMDH, en progression de 34,5%, grâce à l'amélioration des indicateurs opérationnels ainsi que la reprise de 152 MDH de provisions sur la participation dans Suez Cement. Sur le plan de l'activité, Cimar n'a pas déçu avec un chiffre d'affaires de 3,7MMDH, en hausse de 5,2%. En revanche, les revenus du secteur ont reculé de 1,1% à 17,8MMDH dû surtout au recul du chiffre d'affaires consolidé de Sonasid de 17% à 3,5MMDH. Le sidérurgiste a, en effet, un exercice difficile 2015, qui lui a valu la publication d'un profit warning en début d'année. Notons que son RNPG est passé de 127 MDH à -62 MDH en 2015. Mines, résultats mitigés Le trio minier coté à la Bourse de Casablanca s'en sort avec des résultats globalement positifs en 2015, en dépit d'une baisse tendancielle des prix des métaux précieux et de base. Cela a été possible grâce essentiellement à des effets volume et change positifs. En effet, les revenus des minières cotées se sont renforcés de 10,5% à 5,8MMDH, grâce aux performances de l'ensemble des sociétés composant le secteur à savoir Managem (+12% à 4,3MMDH), SMI (+7% à 1MMDH) et CMT (+5% à 462,1MMDH). Pour sa part, le résultat net sectoriel n'a évolué que de 6,1% en 2015 à 631,5 MDH, en raison du recul des résultats de SMI de -4% à 234MDH et du fait notamment de la non récurrence des profits financiers réalisés en 2014 par CMT et Managem. Les mauvais élèves Télécoms, baisse des bénéfices Malgré la baisse du bénéfice net dégagé en 2015, Maroc Telecom a globalement réalisé un bon exercice avec la hausse de son chiffre d'affaires. Aussi, le groupe a confirmé son africanisation avec le tiers de son EBITDA qui est désormais réalisé en Afrique subsaharienne. En effet, en 2015, Maroc Telecom a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 34,1 MMDH en hausse de 17,1% par rapport à 2014. Le résultat net part du groupe 2015, s'est établi à 5,6MMDH, en baisse de 4,3%, en lien avec les pertes des nouvelles filiales acquises ainsi que la hausse du coût de l'endettement de 122 MDH. En effet, la dette nette de l'opérateur téléphonique a plus que doublé, atteignant désormais 12,6MMDH, soit 79% de ses fonds propres. Notons toutefois que le résultat net part du groupe d u quatrième trimestre 2015 a progressé de 2,6% grâce au redressement des nouvelles filiales, alors que sur les 9 premiers mois de 2015, le résultat net part du Groupe était de 4,3 MMDH, en baisse de 6,2%. L'immobilier ne trouve pas son équilibre Le secteur immobilier n'arrive toujours pas à trouver son équilibre. Malgré un contexte marqué par une progression de 2,8% des mises en chantier et une hausse de 1,8% de l'encours des crédits immobiliers, le secteur coté à la Bourse de Casablanca affiche des agrégats financiers en retrait. En effet, quand le chiffre d'affaires consolidé sectoriel a affiché une stagnation à 8,9 MMDH. Cette dernière cache une évolution de 1% des revenus consolidés d'Addoha à 7,1MMDH, correspondant à la livraison de 17.510 unités, mais aussi une régression de 3,6% du chiffre d'affaires consolidé de Résidences dar Saada à 1,7MMDH. Pour sa part, la capacité bénéficiaire part du groupe sectorielle s'est affaiblie de 8,5% à 1,3 MMDH sous l'effet du retrait de 15,7% du résultat net part du groupe d'Addoha à 852,6 MDH. Les bénéfices de Résidences Dar Saada ont, eux, marqué un bon +10,8% à 450MDH. L'assurance impactée par le financier La masse bénéficiaire du secteur de l'assurance coté à la Bourse de Casablanca a accusé en 2015 l'impact de la méforme du marché actions, ainsi que la stagnation des taux obligataires en 2015. En revanche, malgré le ralentissement de l'activité Non Vie, les revenus des acteurs d'assurance cotés sont ressortis en croissance. Ainsi, les revenus ont progressé de 6,5% à 15,25MMDH, portées par l'orientation favorable de l'activité des trois compagnies cotées ainsi que du courtier, fraichement introduit en Bourse AFMA. Enfin, les bénéfices du secteur clôturent l'exercice 2015 sur une baisse de 3,3% à 1,4MMDH. Les trois contributeurs à cette contraction demeurent Wafa Assurance et Atlanta avec respectivement -39,4MDH et -34,8MDH et dans une moindre mesure, AGMA avec -6,8MDH. Quant à Saham Assurance, elle a contribué positivement à l'évolution de la masse bénéficiaire du secteur +31,1MDH, portée par l'amélioration de son résultat non technique (un bénéfice de 52,6 MDH en 2015). Les sociétés de financement plombées par Axa Crédit En 2015, la rentabilité des Sociétés de Financement ressort impactée par un marché marqué par le ralentissement de l'activité et la dégradation de la solvabilité de la clientèle. Ainsi, le PNB sectoriel a reculé de 1% à 1,6MMDH, impacté en grande partie par la baisse de la profitabilité de Maghrebail. Hors Maghrebail, le PNB aurait augmenté de 4,6%. De même, la masse bénéficiaire du secteur ressort en régression de 4,4% à 409,3MDH, plombée en grande partie par Axa Crédit et dans une moindre mesure Maghrebail. En effet, Axa Crédit a enregistré un résultat déficitaire au titre de l'exercice 2015 suite, d'une part, à la forte hausse de son coût du risque et, d'autre part, à l'enregistrement d'un résultat non courant déficitaire en 2015 (-20 MDH), contre un bénéfice en 2014. Hors Axa Crédit, le résultat net du secteur aurait cru de 5,1%, grâce essentiellement à Salafin et Eqdom. Tags: Les bons élèves Les mauvais élèves