La remise en liberté de Tariq Ramadan est très improbable malgré la détérioration de son état santé. L'expertise médicale ordonnée par la justice pour statuer sur sa demande de remise en liberté a jugé de « compatible » son état de santé avec son maintien en détention. L'expertise déployée, lundi 19 février, par la Cour d'appel de Paris en vue de s'enquérir de l'état de santé de Tariq Ramadan n'a déclaré aucune urgence par rapport à son état de santé. Ce qui rendrait caduque la remise en liberté de l'islamologue de la prison de Fleury-Mérogis (Paris). La semaine dernière (15 février), Ramadan était arrivé en ambulance à l'audience. Ses avocats soutenaient que l'état de santé de leur client n'était pas « compatible avec un maintien en détention ». L'expertise voit les choses autrement, et affirment que les deux pathologies dont souffrent le professeur «ne peuvent être considérées comme certaines au jour de la présente expertise». En l'état, l'expert médical conclut aussi que les pathologies en question ne peuvent s'aggraver brutalement et « ne peuvent pas engager à court ou plus long terme le pronostic vital ». Le médecin souligne également dans son rapport « la nécessité d'un bilan neurologique complet et sérieux qui n'a pas été fait depuis les années que semblent durer les troubles allégués », ont ajouté ces sources. Une des sources proches du dossier a affirmé que cette expertise avait «duré 15 minutes» lesquelles ont pu contredire des attestations fournies par des médecins suivant de longue date le théologien musulman et affirmant la réalité des maladies dont il dit souffrir. L'audience a été renvoyée au 22 février par la cour d'appel de Paris.