Le juge des libertés et de la détention (JLD) a décidé mardi de maintenir en détention provisoire l'islamologue suisse Tariq Ramadan inculpé vendredi dernier et incarcéré à Paris dans le cadre des plaintes pour viol déposées contre lui par deux femmes en France, rapportent les médias, citant une source proche du dossier. Par ailleurs, les avocats de l'universitaire ont pointé des problèmes de procédure qui auraient porté préjudice à Tariq Ramadan, réclamant à la ministre de la Justice Nicole Belloubet la saisine de l'Inspection générale de la justice (IGJ). Les avocats s'appuient sur une note transmise au parquet de Paris le 6 décembre dernier, faisant état selon eux de l'agenda de Tariq Ramadan, et qui prouverait « qu'il est impossible que les faits dénoncés par la plaignante aient été commis, comme elle le prétend, le 9 octobre 2009 dans l'après-midi à l'hôtel Hilton de Lyon puisque Tariq Ramadan est arrivé à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry le 9 octobre 2009 à 18h35 ». L'universitaire de 55 ans, qui enseigne à l'université d'Oxford (Royaume Uni), avait été déféré dans la nuit de jeudi à vendredi au parquet de Paris, au terme de deux jours de garde à vue. Fin octobre, deux femmes avaient déposé plainte contre l'islamologue suisse qu'elles accusent de les avoir violées. L'une accuse l'islamologue de l'avoir violée et frappée lors de leur unique rencontre dans un hôtel à Lyon en 2009 et la seconde, d'avoir abusé d'elle dans un hôtel à Paris en 2012.