Placée sous le signe de l'accélération de l'action, la 3e Climate Finance Day a mis en lumière les initiatives innovantes réalisées depuis la COP 21 pour accroître la mobilisation du secteur financier dans la lutte contre le changement climatique, à la fois sur le financement de la transition énergétique et sur l'adaptation au réchauffement climatique. À la veille du sommet mondial sur le climat (One Planet Summit) organisé mardi 12 décembre à Paris, différentes parties prenantes représentant les pouvoirs publics et le secteur privé ont pris part, lundi 11 décembre à Paris, à la troisième édition du Climate Finance Day. L'édition 2017 du Climate Finance Day a précisément réuni près de 1.000 représentants internationaux de haut niveau de l'industrie financière, des entreprises, des autorités de régulation et de supervision ainsi que des banques publiques, des représentants d'organisations non gouvernementales et de la sphère académique. Placée sous le signe de l'accélération de l'action, elle a mis en lumière les initiatives les plus innovantes réalisées depuis la COP 21 pour accroître la mobilisation du secteur financier dans la lutte contre le changement climatique, à la fois sur le financement de la transition énergétique et sur l'adaptation au réchauffement climatique. Les principaux axes de cette évolution sont le renforcement de la transparence et de l'analyse des risques ainsi que le développement d'instruments financiers verts et de financements publics-privés. À cette occasion, le ministre français de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a rappelé que la lutte contre le changement climatique nécessitait une mobilisation et une mise en cohérence sans précédent des flux financiers publics et privés sur la planète. «Les engagements pris aujourd'hui par les acteurs du financement de l'économie démontrent la possibilité de mettre l'inventivité de la finance au service d'un monde neutre en carbone et résilient aux impacts du changement climatique», a-t-il dit, soulignant la nécessité d'investir plus et mieux là où le financement privé ne se dirige pas spontanément, à savoir dans la transition agro-écologique, la résilience des écosystèmes ainsi que dans les capacités de stockage du carbone des sols et des forêts. Nicolas Hulot a aussi encouragé la multiplication de partenariats entre les ressources publiques et les ressources privées, notamment au sein de fonds à impact prenant en compte les bénéfices sociaux et environnementaux des investissements, en finançant des projets qui améliorent le climat et la qualité de vie de tous, appelant les acteurs financiers à accélérer la décarbonation de leurs portefeuilles et réduire progressivement leurs financements aux énergies fossiles, notamment le charbon pour se tourner vers les technologies de la neutralité carbone. Pour sa part, le ministre français de l'Economie et des finances a annoncé le développement de nouveaux produits d'épargne grand public pour le climat, notamment des supports verts dans les contrats d'assurance vie ainsi que la mobilisation pour des projets ayant un impact climatique favorable des sommes versées sur les livrets de développement durable et solidaire (LDDS) centralisés à la Caisse des dépôts. Le LDDS sera réformé pour assurer une plus grande transparence sur les projets financés, ce qui facilitera son appropriation par les titulaires des livrets, a-t-il expliqué, plaidant pour l'application des recommandations de la Task Force sur la transparence sur les risques climatiques (TCFD) au niveau national et européen. Il a en outre annoncé la signature d'une Charte pour le climat par laquelle les grands investisseurs publics rattachés à l'Etat s'engagent à prendre en considération les enjeux liés à la lutte contre le changement climatique dans leur politique d'investissement. De son côté, le président de Paris Europlace, Gérard Mestrallet a annoncé que le Climate Finance Day se tiendra dorénavant chaque année à Paris, ajoutant que cet événement participe d'une volonté double de la place : faire de Paris le lieu de rendez-vous international de la finance verte et jouer un rôle moteur dans la mobilisation du secteur financier dans la lutte contre le changement climatique.