La mobilisation des entreprises est déterminante dans la lutte contre le changement climatique et la transition vers un monde bas carbone. Le secteur privé est, en effet, un acteur- clé pour l'accélération de l'action climatique et la mise en œuvre de l'Accord de Paris à travers notamment l'innovation et l'utilisation des technologies propres. La lutte contre les changements climatiques ne relève pas de la responsabilité uniquement des pouvoirs publics mais aussi du secteur privé. Les entreprises qui contribuent largement aux émissions de gaz à effet de serre sont appelées à déployer un effort financier et de gouvernance dans le cadre de leur responsabilité sociétale. L'idée est d'investir davantage de capitaux dans des projets respectueux du climat conformément à ce qui a été acté à Paris en 2015. Cette mission n'est pas facile. Inverser les effets des changements climatiques nécessite, en effet, d'importantes ressources financières. Aussi, les aspects financiers de la transition vers une économie verte sont-ils au cœur des préoccupations. A ce titre, le secteur privé a un rôle de plus en plus grandissant à jouer pour relever les défis. Les entreprises peuvent en grande partie faire partie de la solution contre le réchauffement climatique en développant des partenariats avec les gouvernements. Le chemin reste visiblement encore long en matière de mobilisation massive des entreprises pour l'économie verte. Bien que le secteur privé ait été largement sensibilisé aux défis climatiques au cours des dernières années, nombreux sont les investisseurs qui continuent de redouter de perdre en compétitivité s'ils devaient être seuls à s'engager. Malgré les craintes, quelques entreprises sont déjà passées en mode green à travers des engagements portant sur l'utilisation des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. A Paris, les représentants du secteur privé ont affiché leur mobilisation en véhiculant un discours offensif sur leur capacité à apporter des solutions. Au-delà des discours, les entreprises sont appelées à adopter une nouvelle gouvernance, miser pour des installations d'énergies renouvelables et soutenir la recherche et le développement en matière des technologies bas carbone. Les entreprises et les investisseurs doivent désormais placer le risque climatique au centre de leurs priorités en l'intégrant dans leur planification stratégique. Les entreprises pourraient recourir à bon nombre d'outils pour s'adapter au changement climatique et limiter son impact. Il s'agit notamment de mesurer les émissions de gaz à effet de serre et de fixer un prix interne du carbone. Selon les experts, la mise en place d'un prix suffisamment élevé à la tonne de CO2 en interne permet d'avoir un impact efficace sur les décisions stratégiques de l'entreprise. Les enjeux sont de taille pour l'atteinte des résultats escomptés. Gouvernements et secteur privé doivent se serrer les coudes. Les pouvoirs publics doivent de plus en plus accompagner le secteur privé dans la promotion de l'innovation en matière climatique. Certains pays lancent déjà des initiatives dans ce sens. A titre d'exemple, le fond français pour l'environnement mondial soutient des projets portés par les acteurs privés et développées dans un pays éligible, en partenariat avec des acteurs locaux. Cet outil de financement tend à renforcer les dispositifs existants afin de répondre aux besoins des entreprises freinées dans leurs investissements dans les pays en développement, en particulier dans les pays visés par la facilité de l'innovation dans le secteur privé dans le domaine climatique. Un effet de levier est recherché par la mobilisation effective des acteurs privés du secteur, mais aussi par l'apport de financements complémentaires des entreprises elles-mêmes ou d'autres investisseurs.