Le déficit commercial se creuse de 4,7 MMDH pour atteindre 26,7 MMDH à fin février 2017. Une tendance qui s'explique principalement par la hausse de la facture énergétique. Côté export, les phosphates reprennent également du poil de la bête. Le Maroc semble revenir vers les tendances structurelles qui caractérisent son commerce extérieur après une période de grandes variations, sur le marché international, des matières premières. La structure des échanges commerciaux en ce début d'année 2017 semble renouer avec les tendances structurelles qui caractérisent traditionnellement le commerce extérieur marocain. Après un sursis de près de 5 ans, principalement justifié par la baisse des prix du baril du pétrole à l'international, ce début d'année 2017 est marqué par un retour de la hausse de la facture énergétique. À fin février, les achats de produits énergétiques ont augmenté de 3,6 MMDH, notamment à cause de la flambée du gasoil et du fuel (+2,2 MMDH). Résultat: les importations globales s'établissent à 64,8 MMDH contre 59,5 MMDH à fin février 2016, en hausse de 8,9% soit +5,3 MMDH. Cette progression de l'import n'est que partiellement atténuée par les exportations, qui n'ont progressé que de 559 MDH. Cette situation aboutit donc naturellement à une augmentation du déficit commercial de 4,7 MMDH. À noter que, hors facture énergétique, les importations n'augmentent que de 3,2%, soit +1,7 MMDH. Les hausses sur les importations de biens d'équipement (+1,9 MMDH), de produits bruts (+544 MDH) et de produits finis de consommation (+135 MDH) demeurent pour leur part modérées. En revanche, les approvisionnements en produits alimentaires s'inscrivent en baisse (-920 MDH) et ceux en demi-produits demeurent relativement stables. Sur le plan des exportations, une autre tendance structurelle du commerce marocain ressort en filigrane. Il s'agit de la bonne tenue des expéditions des phosphates et dérivés qui semblent reprendre doucement des couleurs après quelques années mornes en raison de la frilosité du marché mondial. Les ventes de phosphates poursuivent ainsi leur percée en ce début d'année. Après une croissance de 25,3% traduisant une hausse de 757 MDH en janvier, les ventes de phosphates et dérivés ont progressé en février avec une valeur additionnelle de 494 MDH. Il s'agit, par ailleurs, de la progression la plus importante dans le cadre de l'ensemble des exportations marocaines en ce mois de février, permettant aux expéditions globales d'enregistrer une légère hausse de 1,5% par rapport à février 2016. Le déficit commercial se situe à 26,7 MMDH à fin février 2017 contre 21,9 MMDH un an auparavant, et le taux de couverture à 58,8% contre 63,1%. Pour les flux financiers, les recettes MRE ont baissé à 8,8 MMDH contre 9 MMDH un an auparavant et les recettes voyages à 7,4 MMDH contre 7,7 MMDH une année auparavant. Enfin, le flux des investissements directs étrangers (IDE) s'établit à 3,08 MMDH contre 4,1 MMDH à fin février 2016, soit un recul de 25,7%.