Exportations : Phosphates en forme, automobile en méforme. Importations : la facture énergétique flambe. 2017 est partie pour être une année compliquée pour le commerce extérieur. Sur les deux premiers mois de 2017, la hausse des importations est bien plus importante que celle des exportations ( 8,9% contre 1,5%). A fin février 2017, le déficit de la balance commerciale s'est aggravé de 21,7% par rapport à fin février 2016. Le taux de couverture des importations par les exportations s'est détérioré de 4,3 points à 63%. Importations en énergie : 53,4% D'après l'office des changes, la hausse des importations est imputable à l'augmentation des achats de produits énergétiques ( 3,613 milliards de DH), notamment le gasoils et fuel-oils ( 2,221 milliards de DH). Hors facture énergétique, les importations n'augmentent que de 3,2%. La hausse a été relevée également au niveau des importations de biens d'équipement ( 1,975 milliards de DH, soit une progression de 12% en glissement annuel) En revanche, les approvisionnements en produits alimentaires s'inscrivent en baisse (-920 millions de DH, soit -12%) grâce à la bonne campagne agricole qui a fait reculer les importations de blé de plus de 50% en glissement annuel. Exportations : le recul de l'industrie auto se confirme S'agissant des exportations, celles-ci enregistrent une légère hausse de 1,5%: 38,140 milliards de DH au lieu de 37,581 milliards de DH une année auparavant. Ce résultat s'explique, pour l'essentiel, par la progression des ventes de phosphates et dérivés de 494 millions de DH à 5,569 milliards de DH, soit une hausse de 9,7% sur la période. Mais du côté des exportations de l'industrie automobile, le repli constaté sur le mois de janvier s'amplifie : a fin février 2017, les exportations du secteur s'inscrivent en repli de 6,4% à 8,7 milliards de DH. La composante construction, c'est-à-dire les exportations de véhicules produit au Maroc, recule de 11,8% à fin février 2017 par rapport à fin février 2016. La composante câblage est elle en repli de 1,5%. Malgré ce recul, la filière automobile demeure le premier poste exportateur du Royaume. A noter que les exportations au titre du secteur aéronautique résistent bien, avec une progression de 5,3% sur une année glissante à 1,5 milliards de DH.