Suite aux informations relayées par rapport à l'annulation du projet Agadir Land, le Laboratoire public d'essais et d'études (LPEE) affirme qu'il n'a émis aucun rapport, mais un avis technique sur la question de la sismicité à propos de l'emplacement du projet, suite à la demande de la Commission des grands projets (CGP). «Aucun rapport tangible n'a été émis par le Laboratoire public d'essais et d'études (LPEE), au sujet du projet de parc d'attractions et de loisirs Agadir Land». C'est la confirmation faite par El Bachir Cherkaoui, directeur du Centre technique régional sud, relevant du LPEE à propos de l'information relayée au sujet de «l'annulation» du projet Agadir Land, qui est en cours d'instruction, au chef-lieu du Souss, par la Commission des grands projets (CGP). Dans le détail, c'est un avis technique, à caractère consultatif, qui a été avancé à l'égard de l'emplacement du projet suite à la demande de la CGP, présidée par la wilaya de la Région Souss-Massa. «Notre avis a concerné la sismicité de la zone où le projet est situé. Et il a été formulé au cours d'une réunion et en fonction d'une étude déjà réalisée après le tremblement de terre de 1961 à Agadir, mais aussi à la base d'autres études réalisées à proximité de ladite zone», ajoute El Bachir Cherkaoui. Toutefois, c'est une étude approfondie, avec des investigations géophysiques du site en question, qui devrait répondre à cette polémique afin que le projet soit adapté ou révisé en fonction des zones sismiques où le projet est situé. Du côté du promoteur du projet, «le règlement parasismique est assujetti au zonage en relation avec les règles de construction qui doivent être respectées. Mais notre projet mobilise à peine 1,5 et 5% de constructions au niveau du camping caravaning et le parc d'attractions», explique Abdelaziz Ouays, directeur général, fondateur du projet Agadir Land. En attendant l'étude à propos du risque sismique, les travaux routiers et ceux de viabilisation de terrain se poursuivent toujours, comme l'a constaté Les ECO, après l'acquisition des autorisations préalables. Actuellement, le montant engagé, suite au lancement des travaux de viabilisation et autres, oscille entre 10 et 15% du montant d'investissement, qui est de l'ordre de 330 MDH, soit 25 à 30 MDH. Partant de ce constat, le promoteur du projet n'a reçu aucune demande officielle de suspension des travaux après la réception des autorisations requises. «Pour le moment, nous sommes en train de rectifier les remarques techniques émises par la CGP, alors que la version finale avec les modifications seraient déposées le 9 janvier 2017», ajoute Abdelaziz Ouays, également promoteur du projet. S'agissant du téléphérique, c'est le groupe français du transport par câble «Pomagalski», adjudicataire du marché, qui se charge de la réalisation des études des pylônes et les deux gares (départ/arrivée) avec des cabines débrayées de câble tracteur. De plus, le foncier composé d'une parcelle communale et domaniale a été déjà assaini, puisque le foncier étalé sur 15 hectares est actuellement loué au promoteur durant 40 ans. Par ailleurs, c'est la suspension des travaux qui doit être justifiée officiellement, puisque le promoteur s'est déjà engagé dans le cadre de plusieurs contrats et conventions pour respecter ses engagements d'investissement. À cela s'ajoute la mobilisation d'un financement bancaire accordé avec l'appui des autorités locales, suite à la déposition du projet qui attend également la validation de son étude d'impact sur l'environnement.