Comment garantir au mieux la sécurité et la qualité dans l'acte de bâtir ? À Agadir, la solution la plus pertinente émane de l'installation d'un observatoire régional pour l'information et la vulgarisation de la réglementation parasismique. Ce constat était l'unique recommandation formulée par les participants à la journée d'étude sur «la sécurité et la qualité dans l'acte de bâtir», organisée en milieu de semaine dernière, au chef lieu du Souss. «Une commission composée des différents intervenants du secteur du bâtiment et des travaux publics et privés, a été chargée de la concrétisation de cette recommandation», explique El Bachir Cherkaoui, directeur du centre technique régional sud, relevant du Laboratoire public d'essais et d'études (LPEE). Et d'ajouter, «une réunion devrait se tenir incessamment pour étudier les modalités de la réalisation de cette nouvelle entité». La mission principale de l'observatoire sera de veiller au respect des normes parasismiques en vigueur et à l'application des bonnes pratiques en termes d'édification des infrastructures et des équipements. Cet instrument se veut également une réponse au manque d'application de la réglementation, mais aussi une solution aux lacunes enregistrées, notamment en termes d'édification, et d'auto-construction, qui sévissent dernièrement Agadir. La ville est sujette en effet à d'autres secousses puisqu' elle se situe dans une zone à forte sismicité (zone n°3). C'est pourquoi, la problématique de la sécurité dans le bâtiment est importante, aussi bien pour les professionnels du secteur que pour les pouvoirs publics. Ces deux acteurs conviés à cette journée d'étude ont débattu de plusieurs thématiques, dont la qualité du second œuvre dans le bâtiment, les études géotechniques en milieu sismique, les nouveaux procédés et les nouvelles normes qui seront mises en vigueur, de même que la nouvelle réglementation parasismique. Dans ce sens, les normes rendues obligatoires par le «RPS 2000» (règlement de construction parasismique de 2000) sont loin d'être appliquées complétement puisque des difficultés de mise en pratique compromettent leur réalisation. C'est dans ce sens qu'un RPS 2011 a été réalisé proposant un nouveau zonage sur la base de nouvelles données actualisées, qui reclassent les bâtiments en fonction de leur degré d'importance, et selon le type du sol. Actuellement, le nouveau code n'est pas encore entré en vigueur, vu que les décrets d'application ne sont pas encore mis au point. Toutefois, et selon plusieurs professionnels, c'est l'accréditation qui doit précéder l'agrément pour garantir la qualité des produits d'une entreprise. Les bases de l'agrément ne sont pas toujours claires (pas de référentiel complet permettant de fixer des exigences précises) et le personnel chargé d'examiner ces agréments n'a pas toujours les compétences pour examiner tous les aspects techniques, devant l'absence d'un système de suivi planifié. D'où, la nécessité de recourir à l'accréditation, qui apporte selon les professionnels un supplément de garantie, quant à la compétence technique et organisationnelle du laboratoire accrédité, pour exercer les essais et les mesures nécessaires.