Environ 266 migrants maliens rapatriés de l'Algérie depuis le 1er décembre dernier sont arrivés hier soir à Bamako. Ils ont transité par le Niger avant d'arriver au Mali. Parmi eux, deux sont morts et un autre blessé, suite aux mauvaises conditions de rapatriement. Neuf autres Maliens ont aussi été expulsés de la Guinée équatoriale. L'association malienne des expulsés dénonce les conditions d'expulsion qu'elle juge «inhumaines». Plusieurs organisations de la société civile, marocaines et étrangères, ont qualifié de «chasse à l'homme noir» et de «violation des principes du droit international» l'expulsion collective des migrants subsahariens d'Algérie, demandant aux autorités algériennes de cesser «le ciblage raciste des noirs, non-ressortissants établis sur le territoire algérien». Réagissant aux images de centaines de personnes non ressortissantes, de couleur noire, conduites dans des bus et rassemblées dans le sud de l'Algérie, diffusées par plusieurs sources concordantes, ces ONG exigent des autorités algériennes de procéder à la libération des personnes encore séquestrées dans les zones de détention et de permettre aux personnes expulsées illégalement de revenir dans les villes où elles vivaient. Elles appellent aussi à l'ouverture d'enquêtes pour sanctionner les responsables des violences subies par les personnes non ressortissantes de couleur noire, «que ce soit de la part de jeunes délinquants algériens ou de responsables de l'administration ayant déclenché ce ciblage raciste». Tags: Migration Algérie Mali Expulsion ONG