C'est sur le thème «Quelles formations d'ingénieurs pour les métiers d'avenir ?», que l'école d'ingénierie et de l'innovation de Marrakech (E2IM), affiliée à l'Université privée de Marrakech (UPM), a récemment organisé dans la ville ocre, une conférence au profit des étudiants souhaitant s'orienter vers une carrière d'ingénierie dans les secteurs des technologies de l'information et de la communication (TIC) et de l'agro-industrie.Rehaussée par la présence de nombre de professeurs-chercheurs, de spécialistes, d'experts et d'ingénieurs, la séance inaugurale de cette conférence a été l'occasion d'informer les étudiants sur les spécificités et les conditions inhérentes à l'exercice du métier d'ingénieur. Selon le professeur Mohamed Knidiri, président académique de l'UPM, cette conférence a été conçue dans le but de fournir aux étudiants scientifiques, une idée claire ainsi que toutes les explications nécessaires sur les métiers d'avenir de l'ingénieur. Dans l'optique d'inciter les jeunes étudiants à poursuivre des études d'ingénierie, l'UPM a prévu des bourses d'études (5 bourses complètes et une dizaine de demi-bourses), pour les étudiants les plus méritants, qui sont issus de milieux défavorisés, relevant que l'octroi de ces bourses se ferait sur la base des notes obtenues par l'étudiant et après sélection et réussite dans le concours d'accès à l'école d'ingénierie et de l'innovation de Marrakech (E2IM). «C'est pour nous une manière de faire du social et de permettre aussi aux étudiants nécessiteux de préparer une carrière technique, de poursuivre des études particulières, dans l'optique de décrocher des diplômes de haut niveau», a expliqué Knidiri.Il a rappelé que les TIC et l'agroalimentaire sont des créneaux prometteurs sur lesquels table le Maroc actuellement. Compte tenu du déficit en ressources humaines enregistré dans ce domaine, les ingénieurs ne trouvent nullement de difficultés à décrocher un emploi.Le professeur Jean Paul Malevall, directeur de développement à l'Institut supérieur d'agriculture et de l'agroalimentaire (ISARA) à Lyon, a fait remarquer, que le but de cette rencontre était de démontrer aux étudiants marocains tout l'intérêt de faire une formation d'ingénieur, plus particulièrement dans les filières des NTI et de l'agro-industrie. Le Maroc, a-t-il poursuivi, manifeste un besoin croissant en ingénieurs spécialisés dans l'agro-industrie, en raison du développement auquel on assiste à la fois dans l'agriculture ainsi que dans les produits transformés de l'agroalimentaire. «D'après les rencontres avec les industriels marocains de la filière agro, ceux-ci ont en premier lieu besoin d'ingénieurs qui soient capables de manager des usines, de développer des exploitations agro, de diriger des hommes, de faire respecter les normes internationales dans les entreprises marocaines et de développer des relations de partenariat et des relations commerciales avec l'Europe par exemple et avec les autres pays du monde». Le professeur Anas Abou El Kalam, enseignant-chercheur à l'Ecole nationale des sciences appliquées (ENSA) de Marrakech s'est arrêté sur les qualités requises pour qu'un ingénieur en TIC puisse réussir sa mission.Le métier d'ingénieur suppose la polyvalence et des connaissances solides, a-t-il rappelé, faisant observer que l'ingénieur fait appel à des compétences scientifiques, techniques et non techniques indispensables dans l'exercice de sa fonction.