Les premières Ford à conduite autonome circulent déjà dans les rues de Pittsburgh, exploitées par le géant des voitures de transport avec chauffeur (VTC). D'ailleurs, ce dernier n'aura bientôt plus rien à y faire. C'est parti ! La voiture autonome de Ford vient de franchir un grand pas en passant du stade de l'expérimentation sur routes fermées à celui de la mise en service en conditions réelles. Plus précisément, les toutes premières unités de la Ford Fusion à moteur hybride et conduite autonome (photo) ont été livrées la semaine dernière à Uber en vue d'une exploitation à Pittsburgh dans l'Etat de Pennsylvanie. Pour le moment, seuls quatre exemplaires sont en circulation dans cette ville qui compte (avec son agglomération) environ 2,5 millions d'habitants. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces Fusion du futur n'y passeront pas inaperçues. En effet, ces berlines qui constituent le nec plus ultra du groupe Ford sont d'emblée reconnaissables par leur dispositif monté sur le toit. Tout un arsenal qui comprend un gros radar LIDAR, un GPS avec cartographie 3D, des caméras, ainsi qu'une flopée de radars. Afin de rassurer les passagers les plus sceptiques, un technicien montera systématiquement à la place du conducteur, mais sans jamais toucher le volant, sauf en cas d'urgence. En fait, la simple pression d'un bouton enclenche la conduite autonome et les passagers, installés à l'arrière, peuvent voir sur écran des images de cartographie telles que le «cerveau» du véhicule les perçoit. De son côté, le constructeur se félicite des avancées en matière de voitures autonomes, dont il peut être considéré comme l'un des pionniers. «Ford a développé et testé des véhicules autonomes depuis plus de 10 ans», a rappelé Raj Nair, vice-président exécutif du développement produit et directeur technique chez Ford. Cela étant, la firme à l'Ovale bleu ne prévoit une commercialisation au grand public qu'à partir de 2021. Quant à Uber qui est devenu le géant des voitures de transport avec chauffeur (VTC), il pourrait tout simplement changer de registre et commencer à se passer de conducteurs. À coup sûr, la profession de chauffeur est tout sauf un métier d'avenir !