Les événements qui se sont passés à Marseille, entre supporters anglais et russes, puis les échauffourées de Lille entre Allemands et Ukrainiens, remettent en cause toute une idée qu'on se fait sur le fair-play en Europe, à chaque fois que nos stades au Maroc sont frappés par le phénomène de la violence. S'il est vrai que les Anglais ont un passé peu glorieux en la matière, avec surtout le drame du Heysel en 1985 où 39 Italiens avaient trouvé la mort suite à leur agression par les supporters de Liverpool, la main de fer de Margaret Thatcher avait remis de l'ordre dans le football britannique, et à l'occasion, elle a rendu les stades outre-manche très sécurisés. Que s'est-il donc passé ? D'après une source policière, spécialiste du hooliganisme, l'origine des heurts est à mettre sur le compte des supporters marseillais et parisiens. Après quelques frictions entre ces deux camps, il y a eu un mouvement de foule sur la voie publique, et des supporters anglais, abus d'alcool aidant, ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué par des bombes lacrymogènes, ce qui a repoussé tout le monde sur des voies avoisinantes où ils ont continué à se battre jusqu'à l'intérieur du stade, et après jusqu'à des heures tardives de la nuit, aidés par le tempérament chaud des supporters russes. L'alcool et la réaction intempestive de la police peuvent être considérés comme les principaux responsables de ces incidents. En plus, la plupart des Anglais interpellés se sont avérés interdits des stades en Angleterre, et profitent des voyages à l'étranger pour sévir, ce qui pose une autre fois la problématique d'échange de fichiers entre pays européens. Ceci étant, le mal qui ronge aujourd'hui les sociétés européennes est trop profond, et le football n'est qu'un miroir de celles-ci. Moralité : si la violence touche ainsi même les stades européens dans une compétition majeure, ce qui se passe au Maroc pourrait être reconsidéré avec relativité !! On vit de plus en plus dans un monde violent, on doit s'y faire, et se rendre à l'évidence ! Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.