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La dette privée en perte de vitesse
Publié dans Les ECO le 27 - 05 - 2013

Le marché a connu une croissance rapide ces 5 dernières années, mais a montré les signes d'un essoufflement depuis le début de 2012.
«Le marché de la dette privée a pris une grande importance dans notre pays» c'est par ce constat que Nizar Baraka a débuté son allocution d'ouverture de la journée de réflexion sur «la dette privée au Maroc, enjeux & perspectives», organisée jeudi dernier par l'Asfim (Association des sociétés de gestion et fonds d'investissement marocains) en partenariat avec CFC (Casablanca Finance city). Ce séminaire a vu la participation d'une palette de professionnels et experts en la matière, à savoir les régulateurs, les banques conseil, les émetteurs, les agences de notation et les investisseurs institutionnels. Les émissions sur le marché de la dette privée au Maroc ont atteint près de 71,9 MMDH en 2012, soit 8 fois le niveau de l'année 2005 (8,9 MMDH). L'encours de la dette privée a également fortement progressé pour atteindre 173,4 MMDH contre 31,5 MMDH en 2005. Ces évolutions montrent que la dette privée est désormais devenue une composante importante du système de financement au Maroc. Les OPCVM ont joué un rôle important dans ce développement. C'est grâce à la croissance de l'industrie des OPCVM que l'on a pu assister au dynamisme de ce marché, en atteste la corrélation entre les actifs sous gestion des OPCVM et les encours de dette privée. Les OPCVM détenaient à fin 2012 près de 53% de l'encours de la dette privée au Maroc.
Essoufflement du marché de la dette privée
Toutefois, il faut noter que le dynamisme du marché de la dette privée sur les cinq dernières années a été conforté par une stabilité des taux et un assèchement des liquidités du secteur bancaire. Cependant, un ralentissement de cette tendance haussière a été constaté en 2012. En effet, l'encours global de la dette privée a à peine évolué de 6,2% par rapport à 2011, sachant que sur les cinq dernières années, l'encours a enregistré un taux d'accroissement moyen annuel aux alentours de 30%. Le contexte d'évolution des taux obligataires, ainsi que les conditions de liquidité du marché monétaire ont été peu favorables à une poursuite de la croissance du marché de la dette privée en 2012. La hausse des taux des BDT a poussé les émetteurs à réduire leur recours au marché de la dette privée. L'endettement à travers ce compartiment est devenu plus cher en comparaison avec d'autres types de financement, notamment le crédit bancaire classique. Les taux de sortie des émissions sont, en effet, indexés sur la courbe des taux BDT. Ils ont par conséquent subi la hausse des taux de référence en 2012, d'autant plus que les spreads exigés par les investisseurs se sont appréciés en comparaison avec 2011, et cela est dû au manque de visibilité qui entoure le cadre macroéconomique global. Outre le ralentissement des émissions de la dette privée, ce marché, qui demeure essentiellement dominé par l'établissement de crédit, reste toujours en première position avec une part de 60% du marché global de la dette privée, suivi par les établissements publics avec une part de 15%. Viennent ensuite les sociétés immobilières, nouveaux acteurs de la dette privée (depuis 2008), avec une part de 6%. D'ailleurs, le marché de la dette privée demeure essentiellement animé par les émissions de certificats de dépôt. Cette part importante s'explique principalement par le besoin persistant des banques en liquidités ayant utilisé ce marché pour se financer. En résumé, ce marché de la dette privée présente des signes de faiblesse en raison d'émetteurs et investisseurs peu nombreux (une dizaine de chaque côté), ainsi que des instruments financiers qui restent classiques et réduits. C'est un marché qui, contrairement au secteur bancaire, ne réunit pas toujours toutes les conditions requises pour apprécier le risque de contrepartie.
Une réponse s'impose
Aujourd'hui, l'enjeu est de donner un nouveau souffle à ce marché. Son encadrement par une réglementation appropriée devient une nécessité pour répondre aux besoins des émetteurs soucieux de diversifier leurs sources de financement et à ceux des investisseurs, notamment les institutionnels à la recherche d'instruments de placement qui associent le rendement, la liquidité et la sécurité. À ce titre, de nouveaux instruments verront le jour prochainement, permettant d'élargir la gamme des produits de financement et d'investissement, à savoir les sukuk, les fonds indiciels cotés (ETF), les fonds immobiliers cotés (OPCI) et les obligations sécurisées. Parmi les pistes à explorer figure également la dynamisation des émissions sur le marché à travers le recrutement de nouveaux émetteurs, notamment les sociétés non financières. Ce recrutement nécessitera la mise en place d'un processus d'information et d'éducation de ces dernières sur les avantages des dettes privées. La notation des émetteurs est, elle aussi, une condition sine qua non pour le développement de la transparence et pour garantir la confiance des investisseurs, élément crucial pour la pérennité de ce marché.


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