Aujourd'hui, l'endettement à travers le marché de la dette privée est devenu plus cher et plus lourd en comparaison avec d'autres types de financement, notamment le crédit bancaire classique. Toutefois, le succès de la place financière passe nécessairement par l'approfondissement du rôle du marché des capitaux dans le financement de l'économie. En d'autres termes, pour attirer au Maroc des investisseurs internationaux, il faut donner un nouveau souffle aux marchés. Pour le marché de la dette privée, une réglementation appropriée devient une nécessité pour répondre aux besoins des émetteurs soucieux de diversifier leurs sources de financement ainsi qu'à ceux des investisseurs, notamment les institutionnels à la recherche d'instruments de placement qui associent le rendement, la liquidité et la sécurité. À ce titre, de nouveaux instruments verront le jour prochainement, permettant d'élargir la gamme des produits de financement et d'investissement, à savoir les sukuk, les fonds indiciels cotés (ETF), les fonds immobiliers cotés (OPCI) et les obligations sécurisées. Parmi les pistes à explorer figure également la dynamisation des émissions sur le marché à travers le recrutement de nouveaux émetteurs, notamment les sociétés non financières. Quid alors de la notation des émetteurs? Elle est aussi une condition sine qua non pour le développement de la transparence et pour garantir la confiance des investisseurs, élément crucial pour la pérennité de ce marché.