Selon l'agence spécialisée Econfin, trois banques est-africaines viennent de recevoir une ligne de crédit de 101,5 millions d'euros de la Banque européenne d'investissement (BEI). Il s'agit plus précisément de la Chase Bank (Kenya), de la East African Development Bank (EADB) et de la National Microfinance Bank Plc (NMB-Tanzanie), Ce montant devrait être utilisé pour financer la modernisation et le développement des PME. Le partenariat BEI-Chase Bank au Kenya portant sur 6,5 millions d'euros permettra aux entreprises d'accéder à des prêts à faible coût en shillings kenyans, en dollars américains et en euros. Les entreprises de la Communauté d'Afrique de l'Est, dont le Rwanda et le Burundi, bénéficieront de 25 millions d'euros de financement à travers l'EADB. Enfin, La NMB disposera également de quelque 50 millions d'euros qui seront destinés aux petites et moyennes entreprises et de 20 millions investis en opérations de micro-finance. Banques. Gros appétit de la tunisienne Amen Bank Selon des sources de presse, le groupe tunisien Amen Bank, deuxième banque privée du pays, vient d'annoncer avoir acquis une part de 60% de la société de financement panafricain Alios Finance qui opère dans dix pays africains. Cette acquisition a été financée sur les fonds propres d'Amen Bank et de Tunisie leasing, une autre filiale du groupe tunisien. Présent en Afrique depuis 1956, Alios Finance opère au Burkina Faso, Cameroun, Tunisie, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, Sénégal, Zambie, Tanzanie et Kenya. Il propose des produits allant de la location avec option d'achat à la location longue durée, en passant par les crédits d'équipement et les crédits à la consommation. L'enseigne panafricaine compte aujourd'hui parmi ses actionnaires plusieurs investisseurs internationaux, dont le capital-investisseur Contre-investissement et le groupe CFAO. Alios Finance fonctionne à partir de deux sièges opérationnels, l'un à Tunis et l'autre à Nairobi, au Kenya. Finance. La BOAD au chevet de la Guinée Bissau La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) annonce être sur le point de débloquer 476 millions de dollars au profit de la Guinée-Bissau, au cours des cinq prochaines années, sous forme de prêts. Ces capitaux devraient être injectés dans trois secteurs clés : l'énergie, le transport et l'emploi des jeunes. Le pays, classé dans la catégorie des économies à «faibles revenus» par le FMI, a en effet bouclé 2011 avec une croissance de 5,6%, avant que ces chiffres ne retombent très vite à -2,8% en 2012 ! Cette flagrante récession est tributaire de la suspension des activités de production dans tous les secteurs d'activités, suite au coup d'Etat d'avril 2012 (Voir encadré risques-pays). Pour 2013, toutefois, un semblant de rétablissement est annoncé par le FMI, qui voit le PIB du pays croître de 3,5% à la fin de cette année, des chiffres tout à fait honorables pour une économie qui a encore du mal à s'assurer une stabilité prompte à séduire les investisseurs du privé, qu'ils soient d'origine étrangère ou locale. Infrastructures. Un pont entre le Cameroun et la Guinée équatoriale La Banque africaine de développement (Bad) vient de donner son accord de principe pour l'octroi d'un financement de 2 milliards de FCFA au Cameroun, dans l'optique de construire un pont sur le fleuve Ntem, dans la région du sud du pays. Selon les sources de notre partenaire à Douala, Le Quotidien de l'Economie, ce financement devrait en effet permettre le démarrage effectif des travaux sur cette route devant relier le Cameroun à la Guinée Equatoriale et la longueur du pont va varier entre 600 et 800 mètres. La construction de la route transfrontalière reliant Kribi-Campo et Bata, longue de 159 kilomètres permettra d'accroître la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Pour rappel, le ministre camerounais de l'Economie, de la planification et de l'aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi, et le ministre équato-guinéen chargé de l'intégration régionale ont signé, il y a quelques jours, un mémorandum d'entente relatif à ce projet. Transport. CMA CGM s'offre du «capital» neuf CMA CGM, une compagnie parmi les leaders mondiaux du transport maritime et premier employeur privé de la ville de Marseille, vient de recevoir du Fonds stratégique d'investissement (FSI) un montant de près de 150 millions de dollars US sous forme d'obligations remboursables en actions. De source de presse, cet investissement du FSI s'accompagne de la nomination de deux nouveaux administrateurs, à savoir Denis Ranque, président du Conseil d'administration d'EADS et de Thomas Devedjian, directeur au FSI. L'intervention du FSI devrait permettre à CMA-CGM de moderniser sa flotte de navires, de confirmer son ancrage en France et de faciliter ses négociations bancaires. Selon Rodolphe Saadé, directeur général délégué de CMA CGM, «l'arrivée au capital de CMA CGM du FSI permettra la poursuite du développement des activités du groupe». Pour Thomas Devedjian, directeur et membre du Comité exécutif du FSI, l'objectif est le même : parvenir à terme à maintenir la place de la compagnie parmi les leaders du marché mondial du transport maritime.