La lutte contre le sida a subi un coup dur. L'ALCS a déploré l'exclusion du Maroc de la zone de commercialisation des médicaments génériques qui a été décidée au niveau international. Après la confirmation de la non extension de la commercialisation des médicaments à bas prix par le laboratoire pharmaceutique américain Gilead, l'Association ne semble pas facilement digérer cette nouvelle décision, considérée comme une douche froide par les porteurs du virus au Maroc en situation de précarité et qui comptent sur l'association pour se procurer des médicaments. Un appel envers les pays qui ont été derrière cette nouvelle décision a été lancé en vue d'une révision de leur stratégie de commercialisation des médicaments génériques et d'utiliser «les flexibilités qu'offrent les accords sur la liberté intellectuelle, afin de pouvoir produire ou importer les génériques des médicaments», a noté l'association dans un communiqué. Trop riches pour en profiter L'accord en question autorise le «génériquage» des traitements VIH de Gilead et leur commercialisation dans un grand nombre de pays en développement. En effet, les licences ne permettent pas la vente dans tous les pays en développement mais seulement dans «les plus pauvres» d'entre eux, une classification qui favorise essentiellement l'Afrique subsaharienne. Le Maroc et les pays de la région MENA, considérés comme des pays à revenu intermédiaire, se trouvent donc exclus de cet accord qui va certainement avoir des effets négatifs sur le plan d'action de l'ALCS.