Malgré un léger recul, le marché automobile algérien a clôturé 2013 à près de 425.000 véhicules vendus. En incluant Dacia, le groupe au losange arrive en tête, mais par marques, Peugeot rafle le leadership à Renault. Deuxième marché automobile du continent noir, derrière l'Afrique du Sud, l'Algérie ne connaît pas la crise dans ce secteur. Loin de là, puisque notre voisin de l'Est a vendu l'an dernier un total de 424.972 véhicules (voitures particulières et utilitaires), soit un léger fléchissement de l'ordre de 2,2%. À eux seuls les groupes français, réalisent plus de 200.500 ventes, soit 47% du marché. Marque la plus vendue en 2012, Renault a perdu sa place au profit de Peugeot, qui l'a dépassé d'une courte tête. Les deux rivaux tricolores ont mené une rude bataille tout au long de l'année écoulée, qui s'est soldée par 74.350 ventes pour la marque au lion, contre 74.088 pour la firme au losange. Cette dernière a été pénalisée dès le début 2013 par des ruptures de stock sur deux best-sellers locaux (Symbol et Kangoo). À l'inverse, Peugeot a pleinement profité de la 301 qui, a elle seule, a canalisé plus du tiers de sa demande avec 23.686 ventes. La filiale algérienne de Peugeot peut aussi se flatter de figurer dans le top-5 mondial des plus gros marchés de Peugeot derrière, par ordre croissant, l'Angleterre, l'Argentine, la Chine et la France. Cela dit et en incluant les 37.290 Dacia vendues, le groupe Renault totalise plus de 111.300 ventes et conserve ainsi le leadership du marché algérien, pour la 8e année consécutive. Pour la postérité, on retiendra que Dacia monte sur le podium algérien pour la première fois de son histoire. Juste derrière, Hyundai a pu livrer 32.943 véhicules neufs, soit un peu plus que le volume de Toyota Algérie, qui a totalisé 32.159 ventes, dont 19.000 réalisées par le pick-up Hilux, véritable icône locale. Dans le reste du top-10, arrivent respectivement, Volkswagen (24.889 ventes), Seat (23.037 ventes), Kia (22.254), Chevrolet (20.571) et Suzuki (17.610). Pour le reste, on notera aussi les bons chiffres de l'importateur de Citroën, qui a livré 14.661 véhicules, soit une croissance de 40%. Bref, l'Algérie reste un marché très prospère pour l'automobile, malgré l'absence du crédit à la consommation, mais avec un Etat encourageant indirectement les automobilistes. À titre d'exemple, il n'y a pas de péage sur l'autoroute.