Pour ce qui est du volume acheté, le royaume est deuxième client africain derrière l'Algérie, mais il occupe le premier rang du point de vue des recettes. Selon le bilan de la campagne caféière 2012/2013 publié par l'Office national du cacao et du café (ONCC), le Maroc est le 12e acheteur de café robusta produit par le Cameroun. En effet, sur les 14.725 tonnes de café robusta exportées durant cette période, le royaume chérifien s'est offert 144 t, ce qui représente un pourcentage de l'ordre de 0,98% de la quantité exportée. Ce volume de café équivaut à une recette de 138,7 millions de FCFA (277.452 dollars) encaissée par le Cameroun, soit 1,07% des recettes rapportées au pays par l'exportation de cette variété de café. Avec de tels chiffres, le Maroc est le 2e pays africain importateur de café robusta camerounais. Il se situe juste derrière l'Algérie, qui occupe le 11e rang général avec des achats évalués à 180 t (1,22%) en 2013, mais, sur le plan des recettes, c'est bien le pays de l'Atlas qui occupe le premier rang africain, car même avec des volumes d'achats plus importants, l'Algérie n'a acheté du café robusta que pour 115,74 millions de FCFA (231.480 dollars), soit 0,89% des recettes globales produites par cette variété de café. Selon le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), une sorte de syndicat des opérateurs travaillant dans cette filière, cette différence peut s'expliquer par la qualité du café acheté, car, apprend-on, la qualité du café robusta est appréciée sur une échelle allant jusqu'à la qualité supérieure, le prix du kilogramme étant par conséquent fonction de cette qualité. Au total, en 2013, le café robusta camerounais a été exporté vers 19 pays. Outre le Maroc et l'Algérie, l'autre pays africain qui a acheté ce produit est l'Afrique du Sud, qui occupe le 17e rang avec 36 t achetées pour des recettes de l'ordre de 33,71 millions de FCFA, soit 67.429 dollars. Le principal acheteur reste l'Italie qui, avec 4.662 t s'arroge 31,66% de la production importée, lequel pays est suivi du Portugal et de la France qui ont respectivement acheté 3.745,8 t et 1.972,2 t. Par contre, le Maroc ne fait pas partie des clients du Cameroun pour ce qui est du café arabica qui, pour 2013 a été vendu dans 13 pays dont l'Afrique du Sud et l'Algérie, le principal acheteur étant l'Allemagne qui se taille la part du lion avec 57,29% de la production nationale commercialisée, estimée à peine à 2 500 t en 2013. Dans l'ensemble le volume de café importé a considérablement baissé pour chaque pays. Ceci est la conséquence d'une chute vertigineuse de la production de café au Cameroun entre 2012 et 2013. À en croire les chiffres de l'ONCC, la production nationale commercialisée de café (robusta et arabica confondus) est passée de 38.127 t en 2012 à 16.142 t en 2013, soit une baisse de l'ordre de 57,6% en un an. Rien à voir avec les années 1980 où le Cameroun avait même produit jusqu'à 136.000 t de café en 1986, occupant le 12e rang au classement des pays producteurs. Ainsi, en 30 ans, la production nationale a perdu près de 100.000 t. Parmi les facteurs expliquant cette chute vertigineuse, le CICC cite le vieillissement des planteurs dont l'âge moyen est de presque 56 ans, ainsi que le vieillissement des plantations où l'âge moyen des plants est compris entre 20 et 25 ans. «Dès lors, ils ne peuvent plus produire de bons rendements», indique cet organe. Pour le reste, il y a des financements non adaptés, le difficile accès aux intrants et la faible rentabilité de cette activité. D'une manière plus générale, le Maroc n'arrive qu'au 46e rang des clients du Cameroun en 2012, d'après un rapport de la Direction générale des douanes camerounaises. À en croire les chiffres de cette institution, Rabat avait acheté au Cameroun cette année-là pour 9.000 tonnes de marchandises, contre 32.000 tonnes en 2011, soit une baisse de 71% en un an. Le rapport de la DGD qui n'explique pas ce net recul fait observer néanmoins que le Maroc était le deuxième client du Cameroun en Afrique du Nord, derrière la Tunisie et devant l'Egypte. Thierry Ekouti, Dir.pub-Le Quotidien de l'Economie (Cameroun) Non à la nouvelle colonisation ! Il y a eu la colonisation politique. Celle qui a vu les pays du vieux continent, au lendemain de la conférence de Berlin de 1884, se partager l'Afrique comme un vulgaire gâteau. Il y a eu la colonisation linguistique. En disséminant des écoles un peu partout sur nos terres pour apprendre aux autochtones à parler et à écrire leurs langues, ils ont sonné le glas de la plupart des langues africaines qui aujourd'hui manquent de locuteurs et sont toutes menacées de disparition. Il y a eu la colonisation spirituelle par l'action très efficace des missionnaires, qui ont réussi à détourner une bonne proportion d'Africains de leur animisme originel pour se consacrer au christianisme importé. Maintenant est venue l'heure de la colonisation sexuelle. Elle consiste à faire absolument accepter l'homosexualité comme une pratique normale dans les sociétés africaines. Alors même que les lois et les mœurs de la plupart des pays du continent n'acceptent pas cette pratique. Pendant qu'on y est, pourquoi ces sociétés dites évoluées n'autorisent-elles pas la polygamie alors même qu'elle semble s'inscrire dans les aspirations profondes de leurs populations et de leurs dirigeants, qui la vivent au quotidien ? Il n'y a qu'à se souvenir des affaires Clinton – Lewinsky, DSK – Nafissatou Diallo ou, plus récemment, François Hollande – et ses deux compagnes ou copines. Non ! L'Afrique refuse cette nouvelle forme de colonisation. N'insistez pas !